texte Frederic Praud Une double culture
Je suis née en 1970 en Algérie. Je suis issue de deux cultures différentes car mon père était italien catholique et ma mère, algérienne musulmane. Ils se sont rencontrés pendant la guerre d’Algérie, en 1960, alors qu’ils oeuvraient tous deux dans l’humanitaire : mon père comme médecin et ma mère, en tant qu’infirmière.
Ma mère avait été étudiante chez les bonnes sœurs. Elle y avait été envoyée par le colon chez qui ses parents étaient employés. (...)
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Parcours de Sarcellois
Vous trouverez dans cette rubrique les parcours des hommes et femmes qui vivent aujourd’hui à Sarcelles... Venus du monde entier ou du coeur de la France, ils font partie d’une cité en devenir....
Sarcellois.... Citoyens du monde... Ces deux expressions sont peut être un plénoasme.
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Algérie - je suis venue directement chez ma tante, ici, à Sarcelles
10 avril 2010, par Frederic Praud -
Comores - Quand j’avais douze treize ans, j’ignorais le reste du monde
10 avril 2010, par Frederic Praudtexte Frederic Praud Singani, mon village natal
Je suis né en 1974 aux Comores, un archipel situé au nord de Madagascar, dans l’océan Indien. Il s’agit d’un ensemble de petites îles, dont l’une, Mayotte, est restée française. J’ai vécu là-bas jusqu’à l’âge de vingt ans, plus précisément dans le village de Singani, sur l’île de Ngazidja, également appelée Grande Comores parce que c’est la plus grande. Elle est dominée par plusieurs volcans, toujours en activité.
D’ailleurs en 77, alors (...) -
Tunisie - Israël - Sarcelles...
10 avril 2010, par Frederic Praudtexte Frederic Praud Souk el-Kémis, mon petit village natal
Je suis née en 1947 en Tunisie, dans un petit bled qui s’appelait Souk el-Kémis. Je suis arrivée en France en 77. Quand je repense à mon petit village natal, j’en ai les larmes aux yeux… Je l’aime beaucoup… On y trouvait une poste, une banque, une gendarmerie et un petit marché central comptant quatre marchands ; pas plus. Á l’époque, la Tunisie était colonisée et la colonisation a beaucoup aidé à notre éducation.
Il y avait à (...) -
Turquie - Baznaï , avec les Kurdes, on ne faisait pas ce que l’on voulait
10 avril 2010, par Frederic Praudtexte Frederic Praud Je suis née en 1952 dans le village de Baznaï, au sud-est de la Turquie. Ici, les enfants vont à l’école, apprennent à lire et écrire mais nous, on n’avait pas d’école. Elle est arrivée dans le village vers 75-78. Mais, nous étions toujours occupés ! Lorsque ma mère partait travailler avec mon père pour cultiver la terre ou traire les moutons, les vaches ou les chèvres dans la montagne, on gardait les plus petits que nous en attendant qu’elle rentre. On leur donnait à (...)
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Mali - j’ai grandit là bas mais mon père m’a appelée ici...
10 avril 2010, par Frederic Praudtexte Frederic Praud Mlle Youna Timéra
Enfance au Mali
Je suis née en 1984 à Ségou, au sud de Bamako, la capitale du Mali. Je suis arrivée en France en 2003. J’ai grandi dans un petit village qui s’appelle Banère. Ma mère est morte quand j’avais un an et je ne sais pas ce qu’elle a fait dans sa vie… Quant à mon père, il vivait déjà en France lorsque je suis née… En l’absence de mes parents, j’ai donc été élevée par mes grands-parents.
Le village pour moi c’était bien même si là-bas, (...) -
Constantine - les rapatriés à Sarcelles
10 avril 2010, par Frederic Praudtexte Frederic Praud Adolescence à Constantine durant la Deuxième Guerre mondiale
Je suis originaire de Constantine, en Algérie. Mon père était comptable dans une grande entreprise et ma mère ne travaillait pas. Quand on élève sept enfants, on n’a pas le temps de travailler ! Mes parents ont pratiquement vu le jour avec le siècle puisque mon père est de 1901 et ma mère de 1904. Quant à moi, je suis né en 1928.
J’ai suivi un cursus scolaire malheureusement interrompu par les fameuses (...) -
Arménie - Liban, partir du jour au lendemain, tout laisser là bas
14 mars 2010, par Frederic Praudtexte Frederic Praud Arménien de cœur, de corps
Je suis né le 25 décembre 1939 au Liban, car mon père s’y est marié. Mais, il était originaire de Gülüm en Turquie. En 1915, alors qu’il avait sept ans, ses parents et ses frères et sœurs sont tous morts, massacrés par les Turcs… Lui, le petit, est le seul a avoir survécu… Avec d’autres, il a alors marché jusqu’à Deir ez Zor en Syrie, où les Français avaient mis en place un orphelinat pour accueillir les enfants et leur apprendre la (...) -
Oh la la, Sarcelles... mais tu es fou !
14 mars 2010, par Frederic Praudtexte Frederic Praud Enfance itinérante d’un fils d’officier
Je suis né en 1941 à Toulouse, pendant l’exode. Mon père était pilote dans l’armée de l’air et avec la débâcle, il s’est retrouvé là-bas. Lorsqu’il a été démobilisé au moment de Vichy, il est retourné dans sa famille, du côté de Grenoble, à Saint-Étienne de Saint-Jouarre. Jusqu’en 1945, j’ai donc connu une enfance marquée par l’Occupation mais pas trop malheureuse finalement, car nous n’avons pas trop souffert…
Lorsque les (...) -
Kabylie - ma femme est venue visiter sa soeur et elle est toujours là...
14 mars 2010, par Frederic Praudtexte Frederic Praud Enfance en Kabylie
Je suis né en 1938, en Kabylie, dans un petit village qui comptait environ mille huit cents habitants. La Kabylie, c’est l’Algérie ! Seulement là-bas, c’est la montagne partout. Souvent, les gens se disent kabyles avant de se dire algériens mais moi, je suis Algérien ! Il n’y a pas à dire…
Nous n’avions ni eau, ni électricité dans les maisons. Rien du tout ! Dans le village, il n’y avait pas d’école, pas de route pour y aller, absolument rien…On (...) -
Martinique - Plus tard, en 68, mon mari est parti en métropole pour chercher du travail
14 mars 2010, par Frederic PraudTexte Frederic Praud Une famille nombreuse aux conditions de vie très modestes
Je suis née en 1924 à Rivière Pilote, au sud de la Martinique. Je peux vous dire que les enfants d’aujourd’hui sont vraiment gâtés car lorsque j’étais petite, nous étions dix : cinq filles et cinq garçons. Nous vivions dans une maison avec deux chambres à coucher, un séjour et ce qu’on appelait un « office », pour préparer à manger. C’est tout ce qu’on avait. Dans la salle à manger, il y avait du plancher. (...)