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Coordination lesbienne en France ( CLF )

Wednesday 11 July 2012, by Clare Mearns

La Coordination Lesbienne Nationale est une union d’environ 25 associations adhérentes et sympathisantes et d’individues. Créée officiellement en 1997, elle a pour buts de renforcer la visibilité lesbienne et la représentation des lesbiennes dans la société, de lutter contre la lesbophobie et faire progresser les droits des lesbiennes, et favoriser les échanges entre lesbiennes.

A propos :

La CLF est une union d’associations non-mixtes de lesbiennes et d’individues lesbiennes existant officiellement depuis mai 1997 après quelques années de vie du réseau.
Elle se veut une force dans le champ politique et social, une affirmation de la citoyenneté lesbienne.

Objectifs et mission :

la coordination lesbienne nationale, dénonce l’omniprésence d’un modèle hétérosexuel réducteur, la domination des hommes sur les femmes et les dérives d’un système mondialisé base sur l’exploitation des populations et la spéculation financière.
nous luttons en particulier pour une societe non lesbophobe.
la lesbophobie -aversion a l’égard des lesbiennes- est une des formes de la xénophobie, comportement rejetant celle/celui qui est différent-e comme sous-humain et indigne de vivre.
la clf denonce les discriminations lesbophobes les plus graves, relevant les unes de l’éducation, de la culture, et finalement de la morale, les autres des processus économiques et sociaux.
1. Pour la fin des discriminations dans les politiques éducatives et culturelles
En matière d’éducation :
La CLF récuse une éducation fondée sur la valorisation du masculin, l’infériorisation du féminin, l’assujettissement des femmes aux rôles familiaux et à la domination masculine.
Elle demande l’instauration effective d’une éducation non normative et non sexiste, avec des actions de sensibilisation des parents, éducateurs/trices et des maisons d’édition, aux préjudices qu’entraînent les modèles sexués imposés aux filles et aux garçons.
La CLEF agit pour que l’existence des lesbiennes et des gays ne soit plus passée sous silence dans l’éducation nationale et les manuels scolaires ; qu’elle soit reconnue et présentée comme un mode de relation humaine, d’expression, et un choix de vie parmi d’autres.
Elle demande une éducation sexuelle conforme aux déclarations de Mme Ségolène Royal, Ministre chargée de l’enseignement scolaire : "une éducation à la sexualité et à la vie, fondée sur l’estime et l’écoute de l’autre, permettant de lutter contre les contraintes et le machisme, et apprenant le rejet de l’homophobie", et ajoutons, « de la lesbophobie ».
En matière de culture et de formation professionnelle :
L’association cherche que l’histoire et les œuvres des femmes et des lesbiennes fassent partie intégrante des études universitaires.

Elles veulent aussi que le langage reflète l’évolution de la place des femmes dans la société et intègre la féminisation des noms de métiers, des titres et des fonctions. Elles souhaitent également une révision des règles grammaticales qui vise à une égalité et non à la suprématie du masculin.
Elles proposent qu’il existe des formations au sein des professions susceptibles d’agir sur les discriminations lesbophobes : l’éducation, la justice, la police, la santé, le social, la culture, les médias.
Elles réclament une réelle ouverture aux filles de toutes les filières éducatives grâce à des campagnes d’information et d’incitation concrètes. Cela suppose une volonté politique et des moyens financiers adaptés avec la réactivation de la loi Roudy.
Une politique de diversification des métiers proposés aux femmes doit être mise en place conjointement déployée dans l’éducation et les entreprises.
2. Pour la fin des discriminations par rapport au sexe, au genre, à la sexualité
L’association dissocie les notions de sexe, de genre et de sexualité
Le sexe désigne, selon elle, la réalité biologique de femme ou d’homme. Cette réalité est moins simple qu’il n’y paraît (hermaphrodisme, transsexualisme).

Le genre désigne la construction socio-culturelle de notre identité féminine ou masculine et des rôles féminins et masculins qui la conditionnent. La hiérarchisation des genres, le masculin l’emportant sur le féminin, la contrainte à l’hétérosexualité, font partie de cette construction que nous récusons. La pénétration ne doit pas être assimilée à la domination, tout comme être pénétré/e ne signifie pas soumission avilissante.
L’association ne prônât pour autant l’avènement d’un troisième genre, ce qui serait de nouveau créer des modèles et aller à l’encontre de la liberté de chacune/chacun. Dans l’idéal, nous sommes partisanes d’une société non genrée, ni masculine ni féminine, où chacune/chacun pourrait tenir tous les rôles possibles.
L’association est opposée à la hiérarchisation des sexualités, source de discriminations
La sexualité ne se réduisant pas à la pénétration et à la procréation, nous mettons sur le même plan l’homosexualité, l’hétérosexualité ou la bisexualité.
Elle réclame l’extension des lois anti-discriminatoires contre le racisme et l’antisémitisme, aux attaques contre le sexe, le genre et la sexualité.

Par attaques contre le sexe, l’association entend les comportements sexistes : violences verbales (injures ...), psychologiques (harcèlement ...), physiques, viols.
Par attaques contre le genre, l’association entend les discriminations liées à l’apparence, aux attitudes et modes de vie non conformes aux modèles hétérotypés.
Par attaques contre la sexualité, l’association entned les discriminations liées à l’orientation sexuelle et aux pratiques sexuelles entre personnes consentantes.

La lesbophobie est une forme de sexisme par le déni et l’effacement d’une sexualité et des relations amoureuses entre les femmes, indépendamment des hommes, ce qui conduit à l’invisibilité des lesbiennes. Quand cette sexualité est perçue, elle est considérée comme secondaire, accessoire. Par exemple, la sexualité entre femmes est utilisée dans la pornographie hétérosexuelle, comme objet de fantasmes et de voyeurisme.

La lesbophobie est une discrimination selon le genre. La transgression des rôles féminin/masculin engendre la peur et la haine envers les lesbiennes. Les lesbophobes reprochent aux lesbiennes d’être indépendantes des hommes, sexuellement et en partie économiquement.

L’association cherche le respect par la société de notre droit à la libre orientation sexuelle et affective : s’il est reconnu par la loi, il est parfois encore battu en brèche par des injures et des agressions lesbophobes qui portent atteinte à notre liberté et à notre dignité que ce soit dans la famille, au travail, ou dans nos lieux de vie. L’association réclame donc une loi contre la lesbophobie, l’homophobie, le sexisme, au même titre que la loi contre le racisme et l’antisémitisme.
La lutte contre le sexisme concerne le langage, les droits des femmes et leur défense contre les violences.

Contacts :

37 avenue Pasteur - 93100 Montreuil

clf.info@yahoo.fr

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