À l’attention des élèves du lycée André Malraux de Montataire
À l’attention des élèves du lycée André Malraux de Montataire,
Bonjour à tous,
J’ai pensé que ce site est un très bon moyen pour vous répondre. Je voudrai tout d’abord remercier les élèves et le professeur qui ont participé à ma présentation.
Bonjour Sabriong,
Vivant au sein de la même famille, les frères et les sœurs peuvent être totalement différents : leurs caractères, leurs traits de visage, leurs goûts etc. Ils peuvent être aussi différents que les plantes et les fleurs qui poussent dans un même jardin. Il faudrait juste connaître les qualités de chacun. Bien difficile !
L’air de rien, une petite plante peut dissimuler un miracle à l’intérieur de ses feuilles, ses fruits ou ses racines. Alors, cette plante est semblable à un enfant qui deviendra un grand homme ou une femme accomplie.
Je vous le souhaite.
Firouzeh Ephrème
P.S : Je ne sais pas si j’ai correctement écrit votre nom ! Rassurez-vous, c’est le cas de presque tout le monde !
Bonjour Lazbane,
Dans la vie, nous traversons de bons moments mais aussi des instants difficiles. Avec le temps, nous analysons les événements du passé. Pour pouvoir être juste, il faudra se placer des deux côtés de la barrière en se demandant « Ce comportement commis à mon égard a-t-il été normal ? » « Cette personne a-t-elle été juste envers moi, ai-je été juste envers elle ? »
Lorsque j’étais enfant, avec mes frères et sœurs, lorsque nous contestions telle ou telle chose, ma mère disait :
« Essayez dans l’avenir d’être meilleurs que nous ! »… L’autre jour, mon aînée me disait qu’elle serait plus sévère que moi avec ses propres enfants, c’est justement pour pouvoir mieux les protéger… Les parents donnent tout leur amour et donnent toutes leur possibilité pour que leurs enfants avancent. Cet amour et ces efforts quotidiens sont très importants pour que puissent naître des jeunes hommes et des jeunes femmes remarquables tels que vous êtes (y compris ma fille !). Sans cet amour, tout s’écroule.
En vous souhaitant la réussite dans tous domaines que vous entreprendrez.
Firouzeh Ephrème
Bonjour Sophiane,
Merci beaucoup pour votre lettre. Oui, j’ai eu la chance d’avoir une mère et un père aimant se battre pour leurs enfants.
C’est le rôle des parents de voir plus loin car ceux sont eux qui ont le plus d’expériences. Dans la majorité des cas, c’est l’incompréhension qui s’installe car le vécus ne sont pas les mêmes pour tous (parents-enfants). Le résultat : c’est le pugilat au sein de la famille ! À ceci, on ajoute la période d’adolescence et la manière de percevoir l’avenir qui change selon chaque adolescent. Alors, chacun fait ses choix pour avancer dans la vie. Cependant, certains dépassent leurs limites et deviennent meilleurs que tout ce que les parents auraient pu espérer.
Mon père se montrait patient avec nous en nous montrant le chemin de la vie et ma mère attendait de ses enfants qu’ils se soutiennent mutuellement. C’est valable encore aujourd’hui ! Je pense que les mères agissent de cette manière pour préserver l’unité familiale.
Je vous souhaite plein de bonnes choses.
Firouzeh Ephrème.
Bonjour Cédric,
Merci pour votre lettre. Le plaisir de vous rencontrer était partagé. Concernant ma famille, ce n’est pas tant le confort matériel, même si cela n’est pas négligeable, mais la manière d’éduquer qui est essentielle. Ma grand-mère disait : "la vraie misère est culturelle". Aujourd’hui, comme tout parent, j’essaye de donner le maximum à mes enfants tout en sachant qu’ils grandissent et qu’ils ont leur part de responsabilité.
Bien à vous,
Firouzeh Ephrème
Chère Sabrina,
Depuis toujours, les femmes travaillent. Ma mère est convaincue que l’indépendance financière d’une femme procure également son indépendance personnelle.
Avant la révolution, les jeunes filles portaient au lycée un chemisier blanc avec une jupe ou une robe en prenant toujours soin d’attacher leurs cheveux . Dans tous les lycées il était interdit de porter des bijoux. Après la révolution, l’état a modifié les tenues vestimentaires, mais toute jeune fille veut se montrer belle et ce n’est pas tant ce qu’elle porte sur elle qui la caractérise mais ce qu’elle pense, c’est quelque chose qui vient de soi et qu’on ne peut pas contrôler.
D’autre part, je n’ai pas grandi dans une famille dite de type consommatrice. Regardez, en cette période de Noël, on fait la publicité pour les jeux électroniques, mais cela remplace-t-il un bon moment passé entre copains et copines, à marcher, à bavarder et à boire un bon chocolat chaud ?
L’être humain n’est fait que de chair et de sang et a certaine limite ! Toujours est-il que si l’on ( la société, les parents, ....) ne fait pas attention à lui, il ne pourra pas s’épanouir.
Bien à vous,
Firouzeh Ephrème
Bonjour Ines, Mateta
Merci beaucoup pour vos lettres. Je voudrais vous raconter une petite histoire qui m’est venue…
« L’Amérique »
« Il était une fois, une vielle dame qui vivait dans une grande maison. Sans mener la grande vie, elle ne manquait de rien, sauf peut être quelqu’un avec qui elle aurait bien aimé discuter, rire ou se confier. La vieille dame avait trois neveux qui vivaient en Amérique. Un jour, elle appela son notaire et lui demanda de venir la voir. Lors de leur rencontre, la vieille dame lui dit :
– Je voudrais que vous contactiez mes neveux. Si l’un d’entre eux voudrait bien vivre avec moi, ma foi, je lui offrirai toute mon hospitalité. J’ai un toit et un peu d’économie.
– C’est entendu ! répondit le notaire qui était un peu sourd d’oreille.
De retour à son bureau, il chargea son clerc de rédiger une lettre aux trois neveux tout en soulignant : « La vieille dame offre hospitalité à celui qui voudra bien lui tenir compagnie. Financièrement, elle mène correctement sa vie, vivant seule dans une belle demeure. »
Quelques heures plus tard dans l’après-midi, selon les indications de son supérieur, le jeune employé du clerc de notaire envoya une lettre aux trois neveux d’Amérique. Le courrier disait ceci :
« Le notaire de votre tante vous informe que malgré sa fortune, la vieille dame se sent terriblement seule. Elle possède une vaste propriété, prête à vous héberger et si l’un d’entre vous peut vivre avec elle, il sera récompensé. »
Un mois plus tard, les trois neveux se présentèrent chez leur tante. Après des années difficiles, ils cherchaient une nouvelle vie. La maison de leur tante n’était pas aussi somptueuse qu’ils l’aurait imaginé mais après tout, il était connu que les personnes âgées vivaient dans leurs souvenirs. C’est pourquoi, tout était si vieux. Après leur première nuit agitée, chacun essaya de réfléchir à son avenir. Le lendemain, le premier des neveux, se mit à discuter gentiment avec la vieille dame en lui tenant la main. Le deuxième alla chez le boucher chercher un rôti et acheta des légumes pour préparer un délicieux repas. Le troisième, le plus jeune et le plus courageux des trois, demanda à la vieille dame de l’excuser car pour bâtir une nouvelle vie, il lui fallait absolument un travail. Il se disait qu’après toutes ces années difficiles, l’Amérique pouvait bien se trouver dans la région.
– Bonne chance mon neveu, répondit-elle.
– À ce soir.
– Je t’attends.
Le soir même, le plus jeune des frères avait réussi à trouver un job. Certes, il n’était pas bien payé pour les tâches rudes et ingrates qu’il avait en charge mais finalement il était content d’avoir une rémunération. Réunis, en buvant le thé, la vieille dame discuta avec les trois frères et leur parla de sa maison qui ne lui appartenait pas. Une semaine plus tard, les deux premiers neveux quittèrent l’endroit. Le plus jeune décida de rester tout en continuant à travailler avant d’être remercié brutalement.
« J’ai la tête dure ! » s’écria le jeune homme à son chef, peu compréhensif et sympathique.
Il ne pensait qu’à son éventuel départ vers d’autres horizons à la recherche d’une vie meilleure quand un jour et par un pur hasard, il retrouva un autre emploi. C’était une occasion inespérée ! Prenant son travail à bras,le corps, il avait pris l’habitude de raconter le soir venu ses aventures de la journée à la vieille dame. Quelques mois plus tard, il rencontra une jeune femme et la présenta à la vieille dame. Elle qui croyait ne plus connaître la joie d’avoir une famille n’éprouvait que du bonheur. »
Je dédie ce conte à vous tous , les élèves et le professeur du Lycée André Malraux de Montataire.
En espérant avoir répondu à tous,
Bien cordialement,
Firouzeh Ephrème