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Arménie - Liban, partir du jour au lendemain, tout laisser là bas

Mr Doudoukdjian

dimanche 14 mars 2010, par Frederic Praud

texte Frederic Praud


Arménien de cœur, de corps

Je suis né le 25 décembre 1939 au Liban, car mon père s’y est marié. Mais, il était originaire de Gülüm en Turquie. En 1915, alors qu’il avait sept ans, ses parents et ses frères et sœurs sont tous morts, massacrés par les Turcs… Lui, le petit, est le seul a avoir survécu… Avec d’autres, il a alors marché jusqu’à Deir ez Zor en Syrie, où les Français avaient mis en place un orphelinat pour accueillir les enfants et leur apprendre la langue. Il a donc grandi là-bas. Il est ensuite parti travailler à Alep, à six cents kilomètres à l’ouest de Deir ez Zor. Mais, comme c’était une région islamiste et vu ce qu’il avait vécu en Turquie, il a préféré aller s’installer au Liban, dans un pays plus chrétien. Il y a épousé une Arménienne, et suis venu au monde…

Ma mère a connu la même histoire. Après que ses parents aient été massacrés en Turquie, elle a passé son enfance dans un orphelinat de Syrie, avant de venir au Liban. Mon père l’a rencontrée à Bourj-Hammoud, le quartier arménien de la banlieue nord de Beyrouth où je suis né. Ce sont les Arméniens qui ont construit ce quartier. Lorsqu’ils sont arrivés au Liban, cet endroit n’était encore qu’un terrain vague ! Il n’y avait personne ! Ils ont commencé par y bâtir un bidonville, avec des matériaux de récupération, du bois, des taules et ensuite, Bourj-Hammoud s’est peu à peu développé.

Bourj-Hammoud, une petite Arménie au Liban

Dans ma famille, nous sommes trois garçons et deux filles, tous nés au Liban, à Bourj-Hammoud. Mais là-bas, pour nous, c’était l’Arménie ! Le quartier était à quatre-vingt dix pourcents constitué d’Arméniens. Il y avait également des Arabes chrétiens mais comme nous étions plus nombreux, ils étaient contraints de s’adapter. Ils parlaient donc notre langue ; pas l’arabe.

Sur place, tout était arménien ! Les écoles, les églises, les magasins, etc. Les Arméniens avaient fait de Bourj-Hammoud une véritable forteresse ! Tout autour, il y avait une armée arménienne ! En fait, ce quartier était considéré comme une annexe de l’Arménie soviétique. Les Libanais qui s’y sont installés ont dont été obligés de s’intégrer.

Á l’école, on nous apprenait à lire et écrire l’arménien mais on nous enseignait aussi le français, l’anglais et l’arabe. J’y suis allé jusqu’à l’âge de quatorze ans. J’ai dû arrêter car j’avais aussi des frères et sœurs et mon père n’avait pas beaucoup de moyens. J’ai donc commencé à travailler pour gagner ma vie…

Ne jamais oublier…

Adolescents, nous fréquentions régulièrement la maison de la culture arménienne. Là-bas, on pouvait consulter des livres sur notre histoire. Je savais que mes grands-parents avaient été massacrés par les Turcs mais j’ignorais comment et pourquoi ! Mon père était tout petit lorsque c’est arrivé ! Alors, on apprenait dans les livres ce qui s’était passé, ce que les Turcs avaient fait à notre peuple. Nous avons donc grandi à la maison de la culture, qui en quelque sorte, nous a donné une seconde éducation.

Á l’époque, je ne pensais déjà qu’à une seule et unique chose : toutes ces familles mortes sur notre terre… Voilà ce que j’avais dans la tête ! Et je n’oublierai jamais, même après des centaines d’années ! Les Turcs ne peuvent pas dire que c’est leur terre là-bas, car il n‘y a pas moins de mille cent églises ! Ce n’est pas rien ! C’est une preuve suffisante ! C’est une terre arménienne…

Mon père m’a raconté ce qu’il a vu mais maintenant, il est mort… Alors aujourd’hui, j’ai quatre enfants, six petits-enfants, et c’est à mon tour de leur transmettre cette histoire, c’est à mon tour de leur expliquer comment notre famille a été massacrée… Pour moi, les Turcs ne pourront jamais être civilisés ! Jamais ! Ils peuvent porter un beau costume mais ça ne change pas l’intérieur ! Un Turc restera toujours un Turc…
Toute ma vie, je n’ai donc pensé qu’à ça : ne jamais oublier ce qu’ils ont fait à notre peuple…

Et mon seul objectif jusqu’à la mort restera le même : obtenir la reconnaissance du sang versé… Les Allemands ont reconnu le massacre des Juifs ! Mais, les Turcs ont toujours nié celui des Arméniens… Alors, quand je ne serai plus là, c’est mon fils qui prendra la relève et après lui, ses propres enfants… Nous irons jusqu’au bout ! Jusqu’à ce que les Turcs reconnaissent ce qu’ils nous ont fait… Aujourd’hui, la Turquie est grande ! Mais, personne ne sait pas ce qu’il adviendra demain…

Départ du Liban pour la France

Á quatorze ans, j’ai appris le métier de bijoutier puis j’ai travaillé à mon compte. Á partir de là, j’ai trouvé une femme, une arménienne. Je me suis marié et j’ai eu quatre enfants : un garçon et trois filles. Ils sont allés à l’école française. Ensuite en 76, lorsque la guerre du Liban a éclaté, je suis parti en France. J’y suis resté huit mois, avant de faire venir le reste de ma famille.

Beaucoup d’Arméniens ont décidé d’aller aux Etats-Unis mais moi, j’ai choisi la France parce qu’en réfléchissant, je me suis dit que les enfants parlaient français et qu’il s’agissait d’un pays plus civilisé, plus éduqué. Á l’époque, je ne connaissais pas d’autres Arméniens installés là-bas. Il est vrai qu’une de mes sœurs s’était mariée à Marseille en 63 mais ce n’est pas ça qui m’a décidé. C’est davantage une question d’éducation…

Á ce moment-là, les Arméniens ont été nombreux à quitter le Liban. Presque la moitié est partie et s’est éparpillée dans le monde entier : au Canada, aux Etats-Unis, en Suède, en France, etc.

Jusqu’en 75, nous étions bien au Liban. Il n’y a eu aucun problème, sauf entre 57 et 59, où s’est déroulée une sorte de révolution, un peu comme ici en 68. Mais, ce n’était pas encore une guerre interreligieuse. De toute façon, il n’y a jamais vraiment eu de guerre de religions au Liban, contrairement à ce que tout le monde dit. Ce n’était pas ça. En fait, jusqu’à maintenant, personne ne sait exactement ce qui s’est passé…

Arrivée dans l’hexagone

En arrivant à Paris en 76, je ne parlais pas un mot de français, juste « Bonjour », « Bonsoir ». J’ai donc commencé par chercher un bar arménien et finalement, on m’a indiqué un restaurant arménien qui s’appelait « le Diamantaire », rue Lafayette. Seulement là-bas, tout le monde parlait français ! Alors, je me suis demandé : « Je cherche du travail mais comment je vais dire ça ? Personne ne va me comprendre ! » Arrivé au bar et j’ai dit : « Raki ! » Le raki est un apéritif anisé de chez nous. J’avais vu que les autres en buvaient. Je gars m’a répondu :
« - Ah, tu parles arménien ! Moi, je parle turc.
  Ce n’est pas grave, je parle turc moi aussi. »
Nous avons donc discuté en turc.

Je lui ai demandé :
« - S’il vous plait, il n’y a pas d’Arménien ici ?
  Mais au contraire ! Il n’y a que ça ! »
En plus, ils étaient tous bijoutiers. Le hasard fait bien les choses ! Sans le savoir, j’étais tombé dans le quartier des bijoutiers arméniens. C’est pour ça que le restaurant s’appelait « le Diamantaire ».

Le gars m’a conseillé de m’adresser à Monsieur Garot, un vieil Arménien de soixante-quinze ans qui mangeait là-bas. Il était retraité. Il l’a appelé : « Garot ! Garot ! Il y a là une personne qui vient du Liban, un Arménien ! Écoute ce qu’il veut ! » Je suis donc allé le voir et je lui ai conté mon histoire… Il m’a dit :
« - Attends, tu vas venir avec moi. Je vais te trouver du travail.
  Mais, je ne parle pas français ; juste un peu anglais…
  Ce n’est pas grave. »

Il m’a emmené chez Deperson, rue des Petits Champs, dans le 1er arrondissement. C’était un atelier qui employait soixante-quinze personnes. Là-bas, Monsieur Garot a parlé au patron, un vieil homme lui aussi, très gentil, avec qui il avait travaillé très longtemps. Il lui a raconté mon histoire et lui a dit : « Je suis sûr que c’est quelqu’un qui travaille bien. Tu peux lui faire confiance. » Grâce à Monsieur Garot, Monsieur Deperson m’a donc embauché directement. Il n’y avait pas de problème car je connaissais bien mon métier ! Au Liban, j’étais artisan bijoutier et j’employais dix-huit personnes. Alors, ce travail n’était pas difficile pour moi…

Seulement, lorsque j’ai terminé mes premières pièces, le patron m’a dit :
« - Oh ! Vous êtes très maniaque !
  Comment ça, je suis maniaque ? »
Il faut savoir que chez nous, au Liban, « maniaque » est une insulte. En arabe, ça veut dire PD. Je me suis donc énervé !
« - Moi, maniaque ?
  Oui c’est ça, vous êtes maniaque.
  Alors, on est deux !
  Exact, je suis moi aussi maniaque.
  Non, ce n’est pas possible. Je ne peux pas travailler avec un manique… »
Là-dessus, j’ai tout laissé tombé et je suis parti. Je suis allé voir Monsieur Garot et je lui ai dit :
« - Je ne peux pas travailler avec ce monsieur.
  Mais pourquoi ? Il est gentil ! C’est un bon patron !
  Non, non, non ! Je ne veux pas de son travail, je ne veux pas de son argent, je ne veux pas lui parler. C’est un maniaque et moi, je ne suis pas comme ça ! Quand je lui ai dit : ‘’ Nous sommes deux maniaques ‘’, il a accepté. Ce n’est pas possible ! Moi, je veux travailler avec un homme.
  Mais qu’est-ce que tu imagines ? « Maniaque » ne veut pas dire ça ! Ça signifie simplement que tu travailles bien !
  Ah bon ! C’est vrai ! Alors, je vais aller m’excuser… »

Nous sommes donc retournés chez le patron et je lui ai expliqué qu’il y avait eu un malentendu : « Pardonnez-moi mais j’avais mal compris… J’avais imaginé autre chose… » Et là, il a rigolé ! D’ailleurs, quand les autres l’ont su, ils se sont tous mis à rigoler là-bas !!! Tous les ouvriers du premier étage ! Toute le monde ! Oh là là ! Moi, ça m’énervait…

Je suis resté très longtemps dans cette maison, jusqu’au jour où fatigué, je suis entré à l’hôpital. J’ai ensuite été embauché par une autre maison, mais comme ouvrier à domicile. J’ai travaillé dur pour gagner ma vie ! Avec le Smig, c’est-à-dire mille sept cents francs, puis deux mille francs, tu ne pouvais pas vivre ! Alors, je ne travaillais pas huit heures par jour mais plutôt dix-huit heures voire vingt heures ! Quand mon patron m’offrait une veste de costume, ce n’était pas pour mes beaux yeux mais pour mon travail ! Quand je gagnais de l’argent, il gagnait plus que moi ! Mon problème, c’est que j’ai souvent travaillé à domicile. Je n’ai pas fréquenté les Français pour pouvoir améliorer un peu ma situation…

Installation à Sarcelles

Avant d’arriver, je ne savais pas qu’il y avait des Arméniens à Sarcelles. Je suis venu ici avant tout parce qu’il y avait une église arménienne juste à côté, à Arnouville. Tous les Arméniens cherchent une église avant de s’installer quelque part ! On ne peut pas vivre sans église ! Alors, nous aurions très bien pu habiter Arnouville mais Sarcelles était une ville beaucoup plus importante. On y trouvait donc toutes les commodités : des écoles, des magasins, etc. Et puis, il y avait des gens civilisés, ce qui n’est plus le cas maintenant…

Avant, tout le monde était poli, se saluait, mais aujourd’hui, on ne peut plus dire bonjour ! On te regarde comme ça et on te sort : « Qu’est-ce que tu veux ! » C’est ça le problème… Quand les gens se croisent, ils baissent les yeux et regardent la route alors qu’avant, c’était « Bonjour Monsieur ! », « Bonjour Madame ! » Sarcelles a beaucoup changé… Par contre, on entend souvent dire qu’il y a ici des problèmes de violence, etc. mais en réalité, Sarcelles est désormais beaucoup plus calme que les autres villes de banlieue !

La plus grosse difficulté que ma femme a rencontrée en arrivant, c’est la langue… Pour moi, les choses ont été très dures… Dès le départ, je suis entré à l’Alliance française pour prendre des cours mais je suis resté pendant trois mois dans la même classe. Je n’ai pas progressé… Il faut dire que je n’avais pas le temps d’apprendre, pas le temps de lire ! Je devais travailler ! En venant en France, nous avons perdu tous nos biens au Liban… Ils ont attaqué la maison car j’étais bijoutier…

Ma femme est allée également à l’Alliance française mais contrairement à moi, elle avait du temps pour s’exercer. Elle a donc appris le français beaucoup plus facilement. D’ailleurs, jusqu’à maintenant, c’est toujours elle qui remplit les chèques, les papiers administratifs, etc. Quant à mes enfants, ils n’ont eu aucun problème. Ils se sont parfaitement adaptés. Par exemple, mon fils est aujourd’hui cadre dans une société commerciale. Il est bien installé…

Préserver son identité

Comme moi, tous mes enfants se sont mariés dans la communauté. Lorsqu’ils m’ont rejoint en France, ma fille aînée avait quatorze ans. Elle était déjà grande mais les autres étaient encore petits. Le dernier avait six, sept ans. Et bien, je leur ai dit : « Vous n’êtes pas racistes mais vous êtes venus du Liban, vous êtes arméniens d’origine et vous ne pouvez pas vous mélanger avec des Noirs ou des Arabes ; seulement des Français. C’est une question de religion. Voilà ce que je veux. Si vous ne respectez pas ça, vous ne serez plus mes enfants… »

Aujourd’hui, mon père est mort comme le reste de sa famille. Avec mes deux frères, nous sommes donc les derniers Doudoukdjian. Il y en a pas d’autres ! Ils sont tous mort ! Alors, c’est très dur… Il faut reconstruire les Doudoukdjian ! C’est pour ça que j’ai fait quatre enfants ! Et j’espère qu’ils en feront beaucoup à leur tour…

Ils ont pour la plupart trouvé leurs époux et épouses à Sarcelles, au marché. Il était très bien avant ! Il était très calme ! Ce n’est pas comme maintenant… Par exemple, ma fille y a rencontré un marchand de chaussures. Il avait une boutique à Villiers-le-Bel, près de la gare. Il faut dire qu’en région parisienne, beaucoup d’Arméniens étaient spécialisés dans la chaussure !

Quand ils étaient jeunes, j’ai envoyé mes enfants en vacances dans les colonies arméniennes. C’était un choix qu’ils soient avec d’autres Arméniens car nous sommes très attachés à notre langue et nous veillons à ce qu’elle ne pour ne se perde pas...

Comme mes enfants, mes petits-enfants parlent arménien. Ils l’apprennent à la maison, avec leurs parents et suivent en plus des cours à Arnouville. Quant à moi, je parle toujours arménien avec eux car je ne maîtrise pas bien le français.

« Cent pourcents français »

J’ai la nationalité française depuis 1981. Ma femme et mes enfants ont été naturalisés automatiquement, en même temps que moi. Le jour où j’ai obtenu ma carte d’identité, je suis allé voir mon patron pour lui dire :
« - Voilà ! Ça y est ! La carte de travail et la carte de séjour, c’est fini !
  Qu’est-ce qui se passe Monsieur Doudoukdjian ?
  Je suis cent pou rcents français !
  Comment ça ? Vous ne parlez pas la langue…
  Je ne la parle pas mais je suis quand même cent pour cents français !
  Et bien Bravo ! Bravo ! »
Il a pris ma carte d’identité et l’a montrée à Madame Jeannette : « Regardez, Monsieur Doudoukdjian est cent pourcents français maintenant ! » et ils ont rigolé !!! Á partir de là, je dois reconnaître que j’ai gagné un peu plus. Je suis monté en échelon et ma paye a augmenté.

En devenant français, j’ai aussi changé de prénom. Nazareth est celui que mon père m’a donné mais j’ai choisi Robert à la place, parce qu’il n’y a pas de Nazareth en France ! Ça n’existe pas ! Alors, comme j’étais cent pour cents français, j’ai décidé de prendre un prénom qui allait avec…

Message aux jeunes

Je souhaite que mes petits-enfants n’oublient jamais qu’ils sont arméniens et qu’ils conservent toujours notre religion. Je leur répète toujours qu’il faut lire, qu’il faut apprendre, qu’il faut connaître pour gravir les échelons comme l’a fait Patrick Devedjian. Depuis qu’il est petit, il est monté tout doucement vers les sommets. Et bien, il faut suivre son exemple. Pourquoi ? Pour parler avec les Turcs. Quand vous occupez une place importante dans la société, quand vous avez la culture, vous pouvez dire les choses mieux que nous et être écouté des Français.

Il faut donc s’instruire, il faut réussir, il faut monter l’escalier pour obtenir la reconnaissance du sang versé et à ce moment-là seulement, nos os et ceux de nos ancêtres assassinés pourront enfin blanchir tranquilles dans la terre… En Turquie, il y a un Arménien sous chaque pierre et il ne faut jamais l’oublier…


Voir en ligne : La Bande Dessinée : Les Migrants

Messages

  • bonjour

    superbe texte.
    bien sûr, il ne faut rien oublier.
    moi, je suis de père français et de mère d’origine arménienne.
    j’organise en avril à Marseille une exposition "Fils d’Ararat" qui regroupera des oeuvres d’artistes pour la plupart non arméniens.
    www.chiche.fr/ararat.htm

    à bientôt

    carole

  • Je suis né le 25 décembre 1939 au Liban

    Vous avez donc 69 ans...

    Pour moi, les Turcs ne pourront jamais être civilisés ! Jamais ! Ils peuvent porter un beau costume mais ça ne change pas l’intérieur ! Un Turc restera toujours un Turc

    Et n’avez vous pas honte Monsieur, à cet âge là d’écrire de pareilles sottises ? Qu’entendez vous par Un Turc restera toujours un Turc ? Un sauvage restera toujours un sauvage, c’est ça ? Les Turcs ne pourront jamais être civilisés, j’ai jamais rien entendu de plus stupide surtout qu’arméniens et turcs sont très proches culturellement et ont sensiblement les mêmes ancêtres.

    Les Turcs ne peuvent pas dire que c’est leur terre là-bas, car il n‘y a pas moins de mille cent églises ! Ce n’est pas rien ! C’est une preuve suffisante ! C’est une terre arménienne…

    Selon vous, il ne peut y avoir deux religions cohabitant au sein d’un même État et que des Turcs ne peuvent être chrétiens ?

    Saviez vous Monsieur que Sainte Sophie à Istanbul était une église ? C’est bizarre parce que vous ne la revendiquez pas dans votre texte...
    Par ailleurs, laissez moi vous dire qu’avant les Arméniens et les Turcs, vivaient sur ces terres des Romains.

    Sur ce, bonsoir.

  • bonjour

    votre texte ma énormement ému é touché elle est semblable à celle de ma famille a 100%.
    COMME on dit chez nous oublier c ’est trahir..
    bravo pour votre parcours que cela servent d’explemple pour les prochaines génération

  • Très beau texte, vos sentiments sont partagés car étant arménienne et vivant en France je revis les mêmes émotions... je suis fière d’avoir des compatriotes comme vous qui préservent et revendiquent leurs origines et leur religion... bravo !!

    En lisant les commentaires, j’ai aperçu celui de Yasin qui doit probablement être turc et qui s’est manifestement blessé de vos paroles... alors juste un mot pour ceux qui seraient pareillement choqués : vous ne verrez jamais les choses comme voit un arménien qui connait l’histoire de ses ancêtres, le massacre et la souffrance de son peuple... depuis des siècles aucune excuse de la part du peuple turc, c’est dévalorisant pour vous... l’histoire s’est renouvelée avec l’assassinat de Hrant Dink... conséquence du négationnisme du Génocide arménien !!! Mais un jour la vérité et la justice éclateront et tous répondront de leurs actes face à Dieu...

    Que Dieu bénisse votre famille, bonne continuation.

  • Je ne suis pas Arménienne, je suis Franco-Yougoslave avec des origines lointaines du LIBAN. Je suis tombée par hasard sur votre texte et permettez moi de vous dire cher Monsieur qu’il m’a ému à un point ou j’en ai eu la gorge nouée et les larmes dans les yeux........................
    Dieu est grand dit-on ! viendra le jour ou les méchants paieront et votre peuple sera reconnue en tant que victime du peuple Turc il y a quelques années................
    Je vous embrasse bien affectueusement,
    Natasha

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