La vie dérangeante d’enfants dans un pays africain en guerre

"Les enfants" ; une société sans avenir, la violence comme éducation

Édition Dupuis dans la Collection Aire Libre

"Cette fiche fait partie du répertoire de la bande dessinée migrante créé par Paroles d’Hommes et de Femmes. Ce répertoire est destiné aux enseignants, éducateurs, associations, collectivités qui souhaitent utiliser la BD ayant pour thèmes la migration, l’altérité, l’intégration, comme une source de lien social et d’action éducative"


Auteur : Stassen Jean-Philippe

Éditeur : Dupuis

Collection : Aire Libre

Planches : 78

Parution : 02/2004

Thématiques : Xénophobie, Violence, Afrique

Résumé : Dans un pays en guerre, une bande d’enfants survit... Une ville cernée par les collines d’où sourd la rumeur atténuée de la guerre. Dans l’atelier du projet Savinn’ des garçons s’essaient à la vannerie, avec plus ou moins de bonheur. Mongol s’applique. Il voudrait capter l’attention d’Anika. Mais il n’est pas très habile et Anika semble s’intéresser d’abord à Angel. Angel arrive si bien à émouvoir la belle Suédoise quand il lui dit qu’il a mal à la tête et qu’aussitôt après, il lui parle de la fois où on a tué ses parents... Bon, ses parents à lui, Mongol, on ne les a pas tués... Ou peut être que si... À vrai dire, il ne se rappelle plus très bien. Maintenant, justement, il a mal à la tête ! Le problème, c’est qu’il ne sait pas en parler. Mongol ne parle bien qu’avec les animaux, en l’occurrence avec une mouche. Non qu’il maîtrise le langage des animaux, comme semblent parfois le croire Anika et son vilain petit brun rabougri de mari ; simplement, il préfère faire lui-même les réponses à ses questions. La mouche compatit. Le bruit des armes, dehors, se fait plus précis...

Chronique : Jean-Philippe Stassen (Le bar du vieux français, Deogratias...) brosse le portrait d’une société sans avenir, condamnée à court terme par la prochaine incursion des rebelles, et à long terme par « l’éducation » donnée à ces enfants qui font le titre de l’album : vol, violence, mépris, xénophobie… On ne voit pas d’où viendrait un quelconque progrès. Descriptif plutôt que narratif, le récit n’a pas de ligne directrice forte, ce qui en rend l’accès un peu difficile pour le néophyte. Le lecteur sera en revanche retenu par le dessin superbe, à la fois aisément accessible du fait de son trait simple, et d’une grande densité et richesse, en raison de la composition de ses images, tout en plans multiples, en couleurs chaudes et subtiles.

Antoine Walter

Source : http://www.planetebd.com/BD/bande-dessinee-enfants-les--608.html


Avis de Florian Grand : "Les Enfants" permet de constater que la vie est dure pour des petits garçons et des petites filles d’Afrique. Pour eux pas d’avenir. La réflexion se porte alors sur leur vécu et la violence qui les entoure. En travaillant sur cette BD on peut faire réfléchir le lecteur quant aux problèmes liés à l’éducation en leur montrant que la politique de violence ne mènera qu’à la méconnaissance du monde qui nous entoure.