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Le jeune rital et les fritzs

Mr Aldo Capelloti né en 1932 à Paris

dimanche 12 novembre 2006, par Frederic Praud

texte Frederic Praud


Je suis né en 1932 dans le 12ème arrondissement de Paris. Mes parents étaient tous deux italiens. Ils avaient fui le régime fasciste de Mussolini en 1926 pour venir habiter à Paris chez des amis. Ma sœur est née en 1927, elle est, bien sûr, naturalisée française, comme mon frère aîné, né en 1930 et moi-même. Mes parents ont voulu se faire naturaliser sous le régime de Pétain mais cela n’a alors pas fonctionné. J’ai vécu à Montreuil sous Bois de 1936 à 1955.

Les Ritals

Mon père avait commencé à travailler vers l’âge de sept ou huit ans. Il ne savait ni lire, ni écrire. Il est devenu artisan en France comme vernisseur. Mes parents étaient honorables et respectés par tout le monde. Maman restait à la maison comme toutes les femmes d’Italiens. Elle a appris à lire le journal et à parler français toute seule.

Je ne voulais pas apprendre l’italien car les parents de mes petits camarades leur ordonnaient de ne pas jouer avec les petits Italiens. Ils étaient haïs.

Mes parents ne se plaignaient pas. Mon père parlait difficilement français, ma mère un peu mieux. Ils nous demandaient simplement, « Ne faites pas d’histoires avec les gens car c’est nous qui allons dérouiller ! » Ils avaient toujours peur d’être expulsés. Ils vivaient sous cette crainte mais comme nous étions nés français, cela rendait la chose plus difficile !

Montreuil était surtout composé d’Algériens et d’Italiens comme étrangers. Nous jouions avec les enfants algériens. Il n’y avait pas de Noir. Les Algériens vivaient en communauté comme les Italiens. Les anciens français algériens étaient restés là et leurs enfants étaient partis au pays.
Ils travaillaient dur dans les fonderies, chez Renault, chez Citroën ou à faire le terrassement. Nous parlions peu avec eux mais il n’y avait aucune animosité entre nous.

L’Italie était en cheville avec l’Allemagne et nous étions mal vus en tant qu’Italiens. Nous nous bagarrions constamment quand on nous traitait de « sales Ritals ». Les parents de mes copains ne pouvaient pas voir mes parents ! Mon père était très honnête.

Le racisme au quotidien

En face de chez nous se trouvait un homme qui disposait d’une ronéo. Il fabriquait des tracts qu’il collait ensuite sur les murs. Il a été dénoncé et n’a pas trouvé mieux à dire que, « C’est le Rital qui m’a dénoncé ! » Mon père ne disait rien. À la libération de Paris, des policiers sont venus chez cet homme pour lui demander s’il connaissait telle personne.
« Oui, c’est mon ami !
 C’est lui qui vous a dénoncé ! »
Il a été le premier à suivre le cortège lors de l’enterrement de mon père en 1967, pour s’excuser…

Nous habitions une grande cour rectangulaire… Les gens n’aimaient pas les Ritals, « Ne joue pas avec le fils du Rital ! » Nous étions plusieurs familles italiennes dans le quartier. Mes parents ne parlaient pas aux voisins sauf un peu à la fin de la guerre où nous avons sympathisé. Papa avait son atelier juste en face. Il partait le matin tôt et restait dans son atelier.

Les vélos étaient pour les enfants de parents aisés. Un vélo coûtait alors cinq cents francs ce que ne gagnait pas mes parents en un mois. Nous jouions au foot mais nous n’avions pas de ballon. Nous faisions des balles de chiffon.

J’allais à l’école Lavoisier à Montreuil. L’école des garçons était séparée de l’école des filles. Règlement de la classe : le maître était respecté, sinon il nous prenait par la peau près des oreilles ou nous mettait des coups de règles sur les mains. Si on le disait aux parents, ils nous mettaient une autre raclée à la maison.

La propreté est aléatoire

Certains instituteurs étaient méchants comme ce couple, M. et Mme Tétrel. Assise pendant les cours derrière un bureau ajouré en son centre, Mme Tétrel urinait dans un pot devant les élèves médusés. Elle vidait ce pot dans le caniveau de la cour au moment de la récréation. Cela nous choquait beaucoup mais nous ne l’avons jamais dit à nos parents, par honte. Ces instituteurs nous tapaient, surtout un ami, un soufre douleur. Ils prenaient la règle en bois d’un mètre et lui tapaient sur les reins !

Les maîtres nous tapaient sur les doigts. Nous portions une blouse noire avec un liseré rouge obligatoire avec une pochette, même si la pochette n’était qu’un bout de chiffon. Ceux qui avaient bien travaillé recevaient une médaille d’excellence portée avec fierté !

Il fallait être propre mais la propreté est aléatoire ! Ils regardaient les mains et les pieds. Nous avions toutes les semaines une visite de propreté par l’infirmière de l’école, "Aujourd’hui, mes enfants, vous allez vous déchausser le pied droit !" Nous nous lavions donc le pied de la semaine… La semaine suivante le pied gauche. Celui qui ne se lavait pas portait un écriteau dans le dos, "Je suis un goret !"

Les poux couraient sur les têtes, nos cheveux étaient rasés. Maman nous les enlevait avec un peigne fin et les écrasait. La gale était courante.

Nous vivions dans un deux pièces cuisine. Nous nous lavions dans la cuisine, dans une simple cuvette…. quand nous avions du savon. Mon père grattait les peaux de lapins pour récupérer la graisse. Il mettait la peau à sécher dans le grenier pendant trois mois. Nous prenions les peaux de lapin pour les utiliser comme un savon mais il y avait parfois des asticots dedans !

Nous avions l’eau au robinet et les toilettes dans la cour. Le matin, chacun prenait son seau hygiénique et le descendait.

L’hiver était froid pendant la guerre. Nous avions une cuisinière à charbon, au coke qui était entreposé dans la cave. Le gaz était dans la cuisine.

J’ai eu une pneumonie en 1937 après avoir fait une course en sac un 14 juillet où j’avais bu un grand verre d’eau glacée…. Il me fallait du repos, du repos avec quelques cataplasmes à la farine de moutarde qui brûlaient et des ventouses. Il n’y avait pas de médicament.

J’ai arrêté l’école à quatorze ans avec le certificat. Cela revenait cher pour la famille… L’école d’apprentissage prenait la suite.

L’arrivée des Allemands

Des Allemands, nous avions entendu parler des guerres, celle de 1870 et de celle de 14/18. Nous en avions une peur terrible. En août 1939, je quittais mes parents pour la première fois de ma vie pour aller en colonie pour un mois avec le groupe Paul Vert.

Je pleurais comme un gosse dans cette gare de Lyon où ils m’avaient accompagné. Nous sommes partis à Beaulieu sur Loire de 1939 à mars 1940. Je pleurais tous les jours et un capitaine m’a pris sous son aile. Il venait me voir tous les jours pour me consoler… mais nous ne sommes pas revenus en septembre. Nous sommes passés à Angerville la Rivière puis à Vierzon et à Meymac… de mars à juillet 1940.

Nous sommes revenus quand Pétain a déclaré Paris ville ouverte. Les Allemands sont entrés dans Paris et mes parents sont venus me chercher.

Il fallait se méfier de son voisin.

Les Allemands veulent m’emmener !

Vers 42/43, j’avais dix ans. Le fils du patron de café d’à côté était mon copain. Papa allait y faire une partie de belote tous les dimanches. Le jeudi quand nous n’étions pas à l’école, j’allais dans ce café.

Nous étions en hiver et j’étais près du Godin quand cinq ou six Allemands entrent. Ils m’ont pris comme mascotte car j’étais blond aux yeux bleus. Ils voulaient m’emmener. La patronne a dit, « Mais non, laissez-le. Il n’habite pas ici ! » Ils ont tout cassé dans le café et je me suis sauvé chez moi ! « Maman, ils ont voulu me prendre… les Allemands ! » Ils étaient cantonnés au fort de Vincennes, à moins d’un kilomètre de chez nous. Ces Allemands ont été dénoncés pour leurs méfaits…

Nous mangions des rutabagas et des topinambours… mais il fallait faire de grandes queues pour la viande. La charcuterie Audy vendait le boudin à l’étalage. Il était enroulé. Mon pote entre un jour dans la charcuterie et demande, « Vous n’avez pas de chewing-gums ? » et hop, je vole le boudin… « Au voleur ! » J’étais déjà parti en courant…. Nous avons bien mangé ! Nous ne crevions pas de faim mais n’étions pas gros du tout !

Les cartes de pain, bleues ou vertes, changeaient chaque mois de couleur. Nous allions chez le boulanger…
« Les tickets sont bons ?
 Oui madame, donnez- moi un kilo de pain s’il vous plaît ! »
Je le ramenais à la maison. Ma mère le pesait et constatait qu’il manquait cent ou cinquante grammes. Bing ! Je me prenais une gifle.
Nous achetions du pain de maïs, un pain tout jaune très vite dur comme de la pierre.

J’ai volé pour manger… Maman ne me disait rien pour ça ! Elle me laissait voler dans les champs, des betteraves rouges, des salades, des patates. Nous partions à pied vers les vergers du pont de Charenton, sans cela il fallait faire la queue, attendre longtemps pour entendre, « Il n’y a plus rien ». Tout fonctionnait avec des tickets : les habits, les paires de chaussures à semelles articulées.

Ils ont emmené Doubinsky !

Papa prenait les chaussures et déclouait les semelles. Nous allions avec la monture chez le menuisier qui nous mettait une semelle en bois comme pour les sabots. Nous allions à Ledru-Rollin, à la piscine, nus pieds. On nous disait : « Oh, les petits crasseux. Allez vous décrasser les pieds à la douche ! » Une vraie jeunesse de titi parisien…Ma mère me faisait des pantalons rapiécés de partout. Nous n’étions pas riches…

En 1942, la fameuse rafle du Vel d’Hiv…. Un de mes copains s’appelait Doubinsky, son père était un fabricant de meuble. Mon père vernissait des meubles pour lui. Le directeur de l’école est venu un matin en classe avec un inspecteur en civil. « Doubinsky, levez-vous ! Suivez-nous ! » Ils l’ont envoyé dans les camps après lui avoir fait porter l’étoile. Nous ne savions pas où ils les envoyaient.

Vers mai 1944, les alertes aériennes étaient quotidiennes. Nous prenions une couverture et allions dans le métro à Saint-Mandé les Tourelles. Montreuil n’a pas été touché.

À l’école à 10 heures, avant la récréation, nous avions le droit à des gâteaux vitaminés avec un verre de chocolat. Le directeur d’école mangeait les gâteaux des jeunes. Il les avait dans son bureau ! Nous les voyions bien à travers les vitres. Nous avons un jour cassé la porte et piqué les gâteaux. La police est arrivée, « Qui a piqué les gâteaux ? » Tout le monde en avait plein les poches.

Nous avions le droit à cent vingt-cinq grammes de pain par jour. Maman me le mettait dans une petite valise pour l’emmener à l’école mais il y avait longtemps qu’il était mangé à l’heure du déjeuner !

Apprendre la chanson du maréchal Pétain à l’école m’avait fortement déplu. Quand il a serré la main d’Hitler à Montoir, ce fut une catastrophe… La trahison !

Etre italien pendant la guerre

Les Allemands appelaient "terroristes" les Français qui étaient dans la Résistance. Ils placardaient leurs photos sur les murs, sur de grandes affiches.

Papa étant italien, l’ambassade italienne de Paris a, un jour, envoyé quelqu’un à la maison. Ils ont voulu nous donner des pâtes. Mon père a refusé les pâtes, « Mes enfants sont français et ne prennent pas de pâtes ! » Les voisins regardaient ce qui se passait dans la cour.

Ils sont venus plusieurs fois à la maison mais mes parents ont toujours refusé. Les gens voyaient ce qui se passait mais ils ne le savaient pas réellement. Ça parlait… Ça parlait… « L’Italien serait un collaborateur ! »

Je ne voyais pas mon avenir. Je n’envisageais rien du tout… On pouvait voir les actualités au cinéma, l’invasion allemande en Russie, plein de choses sauf les défaites qu’ils prenaient.

Mes parents étaient catholiques et nous envoyaient tous les jeudis au catéchisme, le matin.

Un vieux du quartier, Gègène jouait de l’accordéon. Il avait des fausses cartes de pain qu’il vendait… « Capelloti ! J’ai des cartes de pain. Combien tu en veux ?
 Donne m’en dix !"

Les fausses cartes étaient un peu plus claires que les vraies. Nous allions donc chez une vendeuse qui voyait mal… « Tes tickets sont bons ?
 Oui madame, ils sont bons !
 Combien tu en veux ?
 Donnez- moi un kilo de pain, s’il vous plaît … »

Une adolescence au cœur du conflit

Ma sœur qui avait alors dix-sept ans ne sortait pas. Il n’y avait aucun bal. Elle était moins libre que nous les plus jeunes qui avions quartier libre. Elle a commencé à sortir après la libération de Paris. Elle allait au bal à la Mutualité et ma mère l’accompagnait. Elle devait rentrer le soir à minuit.

Nous allions au parc Montereau à Montreuil pour jouer au football. Un car nous prenait à l’école Lavoisier et nous emmenait à ce parc où nous restions jusqu’au soir… en 1941 et 1942. L’encadrement était fait par les curés.

J’ai fait ma communion à Montreuil. Je voulais la faire à Saint-Mandé mais le curé n’a jamais voulu que je la fasse là-bas car j’étais un fils d’Italien.

Les Allemands fréquentaient certaines femmes au bois de Vincennes. Quand ils étaient allongés, nous prenions des pierres et nous les leur lancions dessus. Il fallait courir vite !

Ils ne m’ont jamais attrapé. Quand ils nous demandaient leur chemin, nous les envoyions à l’opposé… « C’est par là Monsieur ! » Les officiers claquaient les talons, « Merci ! »

Nous étions impressionnés quand nous les voyions défiler dans la rue de Saint-Mandé où nous habitions en chantant leur « Heili. Heilo ». Une discipline d’enfer et une grande politesse… Les officiers portaient une visière relevée, une culotte de cheval renversée, avec des bottes bien cirées en bas, avec d’un côté un petit poignard qui pendait et un revolver de l’autre… et un monocle. Leur vue impressionnait les enfants. Les soldats simples étaient habillés en vert ou en gris ; les « vert-de-gris », pantalons et chemises verts avec une baïonnette sur le côté.

Suivre les Fritz à la trace

Mes parents écoutaient Radio Londres mais devaient le faire très discrètement s’ils ne voulaient pas être dénoncés. « Les Français parlent aux Français » … Nous, trop jeunes, ne faisions pas de cas de ces informations et de ces messages que nous ne comprenions pas. De Gaulle ne représentait pas grand-chose à douze ans.

Notre adolescence était normale, en pensant aux copains et aux copines. Seuls les parents s’occupaient de la politique. Il me fallait rentrer à huit heures du soir pour respecter le couvre-feu sinon le martinet… Enfant, j’ai été très dur. La défense passive passait le soir vérifier que personne n’avait de lumière dans son logement.

Nous suivions les Fritz à la trace pour ramasser les mégots. Nous enlevions le papier, récupérions le tabac blond, refaisions des paquets que nous revendions aux puces.

La débâcle des Allemands était organisée avec des soldats disciplinés. Nous les regardions partir et braquer leurs mitraillettes sur la foule. Ils avaient des branchages sur eux, prêts à se battre. Personne ne restait dans la rue, les anciens étaient chez eux. Il n’y avait que nous les gosses.

En haut des barricades

Les premiers Français sont arrivés à Paris le 25 août 1944. Des barricades avaient été faites à Montreuil. Nous participions à leur montage, à douze ans, nous ramassions les plaques de fontes mises aux pieds des arbres. Un seul FFI gardait la barricade avec un vieux fusil Lebel avec une baïonnette au bout. C’était folklorique.

Le 25 août à 8 heures du matin, « Ouvrez les barricades ! Les Français arrivent ! » Nous les voyions arriver dans des camions de la 2ème DB. Ils avaient les cheveux très courts. Les femmes montaient dans les camions et les embrassaient…
Le 26 août, nous rencontrions des FFI du dernier moment, des gens qui venaient de se mettre un brassard. Ils se baladaient sur les tractions avant avec des revolvers et des mitraillettes.

Le retour des Allemands

L’après-midi, on entend, « Les Américains arrivent ! Ils sont porte de Vincennes ! » Nous allons, mon père, ma sœur, mon frère et moi à Saint-Mandé les Tourelles…. Les FFI mangeaient du saucisson dans un café… « Les Américains arrivent ! » Mais, c’était une auto mitrailleuse allemande… Ils allaient à la République pour récupérer le général allemand Von Choltiz, commandant des forces allemandes en région parisienne. Cela mitraillait de partout. Nous avons failli être tués. Ma sœur est partie, tout le monde s’est éparpillé. Les balles sifflaient.

Il y eut vingt-quatre FFI tués. Certains Allemands sont montés rue Vito, au 4ème étage où ils ont tenu un siège jusqu’à 8 heures du soir. Ils sont morts faute de munitions. Les FFI sont montés là-haut et les ont balancés par les fenêtres.

Les drapeaux français sont soudainement apparus aux fenêtres. Je n’ai pas aimé qu’on rase sur la place publique les femmes qui avaient fréquenté des Allemands. On leur mettait une croix gammée sur le dos ou sur le ventre et on les exposait sur la place publique torse nu. C’était honteux de faire ça ! Choquant !

Insouciante jeunesse

J’habitais à côté du polygone de Vincennes. Le dépôt de munition de l’armée allemande était ouvert. Nous allions jouer là-bas, avec de grandes torpilles… Nous dévissions les embouts avec des clés à molette et récupérions la poudre à canon. Nous allions sur la zone le soir et mettions la poudre sous des boîtes de conserves. Boum ! Tout volait en l’air ! J’avais pris un obus de mortier sur l’épaule pour le faire sauter sur la zone. Je ne savais pas ce que c’était, quand j’entends un FFI, « Qu’est ce que tu fais avec ça petit con ! Tu vas te tuer ! »

Nous piquions le chocolat et les cigarettes aux Américains dans leur GMC. Ma jeunesse !

Les tickets et le rationnement ont duré jusqu’en 1945… Finalement, la Libération n’a rien changé pour nous enfants, préadolescents. Je finis mon certificat d’études primaires en 1946. Je voulais travailler et j’ai fait un apprentissage pendant trois ans dans une école à Montreuil pour passer un CAP d’ajusteur. Après trente-deux mois d’armée en Algérie, j’ai ensuite fait vingt-deux ans comme conducteur de train…

Message aux jeunes :
Continuez vos études si vous en avez la possibilité !


Voir en ligne : La Bande Dessinée : Les Migrants

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