lutte contre les discriminations au travail
Collectif des Indigènes de Renault
Le « Collectif des Indigènes de RENAULT » est une structure d’accueil et de soutien à l’action en justice engagée par ses salariés contre la société RENAULT AUTOMOBILES pour discrimination professionnelle à caractère raciste dans leur déroulement de carrière.
Le « Collectif des Indigènes de RENAULT » est une structure d’accueil et de soutien à l’action en justice engagée par ses salariés contre la société RENAULT AUTOMOBILES pour discrimination professionnelle à caractère raciste dans leur déroulement de carrière.
Le « Collectif des Indigènes de RENAULT » composé pour l’essentiel des minorités visibles issues des rangs du syndicat CGT RENAULT d’hier et d’aujourd’hui soutient la résistance des salariés opprimés dans leurs droits.
Le « Collectif des Indigènes de RENAULT » s’engage activement dans les grands combats tels que le soutien financier aux salariés contraints de renoncer à leurs droits d’ester en justice pour des raisons essentiellement pécuniaires après la volte-face de la Fédération de la Métallurgie CGT et ses affidés du syndicat CGT RENAULT, devenus l’allié objectif du racisme patronal ultra-libéral esclavagiste.
La défense des droits fondamentaux de chaque salarié discriminé à l’accès à la justice demeure au cœur de l’action du « Collectif des Indigènes de RENAULT ».
Le « Collectif des Indigènes de RENAULT » continuera ses actions et sa présence au quotidien auprès des salariés les plus affaiblis, pour les aider à faire prévaloir leurs droits en justice.
L’objectif du « Collectif des Indigènes de RENAULT » est de s’appuyer sur la justice pour parvenir à mettre fin aux ententes illicites préludes à des compromissions particulièrement nocives pour la santé des salariés.
http://indigenesderenault.web.officelive.com/aboutus.aspx
Le « Collectif des Indigènes de RENAULT » sans verser dans l’activisme ou le communautarisme de mauvaise foi puise, dans la profondeur de l’éthique morale des convictions militantes de la CGT, une philosophie basée sur l’action et le refus constant de toute forme de résignation, résumée notamment dans le slogan « le racisme, ça se combat ».
Des anciens responsables de la CGT RENAULT actuellement aux commandes à Montreuil - au cœur même du temple de la monarchie syndicale et qui n’auront jamais l’honneur ni d’entrer ni de sortir par la grande porte de l’histoire - tentent d’ériger des murs autour du rêve d’une CGT ouverte à la diversité à cause de la haine qu’ils vouent aux minorités visibles, privées lors du prochain congrès de Nantes, du ticket d’entrée au sein du pouvoir confédéral.
Ainsi ces monarques de droit divin, en signant l’acte de démission collective quant à la lutte contre le racisme et les discriminations chez Renault, volent au secours du patronat en organisant l’abandon en rase campagne des salariés discriminés dans quel but et pour quel objectif sinon pour des intérêts bassement matériels et personnels.
Laurent GABAROUM dont le combat emblématique s’inscrit en lettres d’or dans les annales d’une CGT qui se bat contre le racisme et l’injustice sociale a payé un lourd tribut pour son engagement aux côtés des salariés discriminés.
Sa lettre de démission de la CGT datée du 31 juillet 2008 en porte ici le vibrant témoignage :
« Monsieur le Secrétaire général,
C’est avec une grande tristesse mais en homme libre de tout esprit manichéen prêt à affronter hors de tout préjugé les questions de société aussi complexes, aussi difficiles soient-elles comme celle de la discrimination raciale, notamment de la diversité au sein de notre syndicat que je vous écris.
Vous en conviendrez avec moi, Monsieur le Secrétaire général, qu’il y a un problème Noir à la CGT.
En effet, notre syndicat synonyme de liberté, d’espoir et de justice sociale pour tant de salariés a du mal à s’adapter à la nouvelle réalité de la société française, notamment à tenir la promesse d’un syndicat avant-gardiste ouvert à tous ses militants dans leur diversité, au-delà de la dictature de l’épiderme.
Parmi ces militants désabusés par un système de sélection et de promotion dans la hiérarchie syndicale qui privilégie exclusivement la cooptation, le Noir apparaît comme le laissé pour compte du principe de l’égalité des chances dans l’accès aux postes de responsabilité au sein de notre syndicat en raison de sa couleur de peau.
Or si on peut choisir son syndicat, on ne choisit pas sa couleur de peau. Le fait d’être Noir n’est pas un choix. Autrement dit, ce qui menace à terme la CGT ce n’est pas un hypothétique communautarisme noir qui relève du pur fantasme mais le communautarisme blanc qui s’accapare de tous les leviers du pouvoir syndical.
Le Noir de la CGT porte ainsi en lui les germes de bien de maux cachés qui le confine d’emblée dans un statut de « nègre de service » au grand plaisir des potentats comme Daniel SANCHEZ et Philippe MARTINEZ, pour ne pas les nommer, sûrs de leur bon droit de discriminer comme bon leur semble, notamment en me lançant une fatwa parce que coupable à leurs yeux d’avoir commis le crime de lèse-majesté en posant publiquement la question de la diversité et en portant plainte contre la firme au losange pour discrimination raciale.
Le tribunal de l’Inquisition et ses juges cooptés (Daniel SANCHEZ, Philippe MARTINEZ et leurs hommes de main de l’UD92 comme Christian CLAIRET, Béatrice GILLARD, Marie Claude LEMERCIER…..) ont ainsi la permission de manier l’irrespect, la provocation, l’injure et l’outrage, de franchir la ligne jaune de la lepénisation des esprits et de déverser des torrents d’âneries et de méchancetés sur les minorités visibles. Or, eux seuls peuvent justifier l’absence des Noirs aux responsabilités au sein de la fédération des métaux, de l’UD92 et du syndicat CGT Renault au regard de leur propre bilan dans la gestion de ce bijou de famille où l’alternance s’organise depuis de nombreuses années entre copains et coquins, expliquer la technique de l’accusation ciselée pour se débarrasser à bon compte des minorités visibles qui refusent toute compromission avec le racisme et la discrimination raciale.
De toute évidence, cette synarchie plus préoccupée à défendre sa rente de situation et ses prébendes qu’à assumer les responsabilités de sa charge n’a rien à redouter. Elle bénéficie pour des actes discriminatoires qu’elle génère à profusion d’une impunité qui semble avoir un statut quasi-juridique, notamment le droit de conduire au bûcher tous ceux qui osent lever le tabou du racisme et de la discrimination raciale au sein de la fédération des métaux, de l’UD92 et du syndicat CGT Renault.
La gravité de la situation m’oblige à solliciter votre attention afin de contester auprès de vous une décision en gestation contraire en tout point aux valeurs de la CGT et qui vise par pur esprit de vengeance à m’exclure de la liste des candidats CGT aux élections prud’homales du 3 décembre prochain.
Je me suis ouvertement étonné par écrit à plusieurs reprises auprès de « la commission des préférences partisanes » de l’UD92 d’une procédure dont la volonté affichée et avouée me cible d’emblée comme « le nègre récalcitrant » à éliminer sans aucune forme de procès.
Cette « chasse au nègre » à la fois illégale, injustifiée, inopportune et non conforme aux valeurs de la CGT a été commanditée par Daniel SANCHEZ et Philippe MARTINEZ en conflit d’intérêt dans l’affaire Renault. Il ne s’agit plus seulement pour les commanditaires d’entretenir dans leur fourberie l’espoir d’offrir ma tête sur le billot à Renault pour l’exemple. Il s’agit surtout de priver de mon expertise les militants issus des minorités visibles actuellement en procès pour discrimination raciale contre la firme au losange - militants que Daniel SANCHEZ et Philippe MARTINEZ soutiennent d’ailleurs comme la corde soutient le pendu – et au surplus de m’empêcher de conduire la liste CGT aux élections prud’homales étant le seul conseiller sortant de la section Encadrement à rempiler pour un second mandat parce que susurre t-on un Noir tête de liste serait du plus mauvais effet sur les électeurs dans l’isoloir.
Ce comportement de rejet et d’agression téléguidé depuis Montreuil a pour objet de porter atteinte à ma dignité et de créer autour de moi un environnement hostile, intimidant, dégradant, humiliant et offensant de manière à me contraindre à renoncer à mon engagement antiraciste, à composer avec les auteurs des actes racistes et à monnayer mes convictions antiracistes au détriment du droit à la justice.
A quoi servirait alors d’empêcher des groupuscules fascisants de se présenter aux élections prud’homales si leurs idées et leurs méthodes sont portées et mises en œuvre avec la complicité des responsables de premier plan de la CGT, notamment en organisant sous des prétextes fallacieux la mise à l’écart ou la relégation en bout de liste en position non éligible de minorités visibles à même de porter haut les couleurs de la CGT et dont le seul tort est de refuser toute compromission avec la discrimination raciale dont elles sont victimes ?
A quoi servirait honnêtement de poursuivre devant les tribunaux avec le soutien de la CGT les entreprises qui discriminent si la CGT elle-même se livre au même délit et apparaît comme une zone protégée où les responsables syndicaux de premier plan peuvent s’affranchir dans leurs actes et dans leurs comportements de tout interdit, alimenter en sous main la haine raciale contre les minorités visibles et organiser sciemment la violation systématique de la loi sur la discrimination raciale ?
Nous ne pouvons que réagir face à un déni de justice qui permet à des comportements racistes notoires de prévaloir sans obstacle, notamment en tirant les conséquences qui s’imposent au moment que nous jugerons opportun.
Nous envisageons de rendre publique cette lettre dès que les circonstances le permettront.
Je me permets de vous préciser, Monsieur le Secrétaire général, que ma lettre, bien que relevant d’une initiative individuelle, procède d’une réflexion collective associant dans leur diversité des militants black, blanc, beur et bénéficie de leur soutien.
Recevez, Monsieur le Secrétaire général, nos salutations militantes ».
NB : Cette lettre est demeurée sans réponse mais Laurent GABAROUM a été exclu de la liste CGT aux élections prud’homales et contraint à la démission du syndicat.
http://indigenesderenault.web.officelive.com/notrecombatenphotos.aspx