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28 juin 1919
Le traité de Versailles
dimanche 8 août 2010, par
Le traité de Versailles mettait fin à la Première Guerre mondiale. Il fut signé, le 28 juin 1919, dans la galerie des Glaces du château de Versailles, entre l’Allemagne, d’une part, et les Alliés, d’autre part. Le traité avait été préparé par la Conférence de la Paix (Paris : du 18 janvier 1919 au 10 août 1920) qui élaborait notamment les quatre traités secondaires de Saint-Germain-en-Laye, Trianon, Neuilly-sur-Seine et Sèvres. Bien que cette conférence ait réuni 27 États (vaincus exclus), les travaux furent dominés par une sorte de « directoire » de quatre membres : Georges Clémenceau (président du Conseil ou premier ministre) pour la France, David Lloyd George (premier ministre) pour la Grande-Bretagne, Vittorio Emanuele Orlando (ministre-président) pour l’Italie et Thomas Woodrow Wilson (président) pour les États-Unis.
Le traité de Versailles a imposé à l’Allemagne des clauses territoriales (par exemple, la restitution de l’Alsace-Lorraine à la France), militaires (p. ex., le réduction des armements et des effectifs, la démilitarisation de la rive gauche du Rhin, la surveillance d’une Commission de contrôle interalliée) et économiques (en tant que responsable du déclenchement de la guerre, l’Allemagne était condamnée à payer le montant des dommages subis par les Alliés).
Dans l’obligation d’accepter ces dures conditions, l’Allemagne a considéré le traité comme un Diktat. Cette situation humiliante pour les vaincus favorisera les revendications de la part des groupes nationalistes allemands, en particulier chez les nazis, ce qui allait entraîner, d’une part, les conditions d’une revanche, d’autre part, l’avènement de la Seconde Guerre mondiale. Comme on le constate sur la carte ci-dessous, les grands empires allemands et austro-hongrois ont été disloqués, créant ainsi de nouveaux États tels que la Yougoslavie, la Tchécoslovaquie, la Pologne, la Hongrie, la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie. De plus, le traité imposait à l’Allemagne, la restitution de l’Alsace-Lorraine à la France et la création du « couloir de Dantzig » donnant à la Pologne un accès à la mer, ce qui coupait la Prusse du reste de l’Allemagne ; l’Allemagne perdait aussi toutes ses colonies.
Le découpage des nouveaux États d’Europe centrale allait suscité des conflits entre les minorités nationales et l’Allemagne, humiliée, n’allait pas tarder à refuser cette mauvaise paix. Enfin, la guerre allait occasionner la décomposition de la Russie tsariste pour faire place plus tard à l’Union soviétique. Devant les désastres de la Grande Guerre et pour empêcher tout nouveau conflit, on créa une assemblée internationale : la Société des Nations. Désormais, les États-Unis et la jeune Russie soviétique s’imposeront au monde.
Voir en ligne : LES MIGRANTS