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Récit

Le ventre de Paris : les Halles

dimanche 28 février 2010, par Frederic Praud

Je suis arrivée aux halles en 1914, à 5 ans, et j’y suis restée jusqu’en 1969. J’y ai passé 60 ans comme grossiste en fruits et légumes, rue de la grande truanderie, jusqu’au jour où ils ont racheté le fonds de commerce pour l’installer à Rungis. Nous étions négociants commissionnaires, nous avions alors le droit et d’acheter et de recevoir des produits à la commission.

Mon magasin était situé entre l’église Sainte Eustache et le boulevard Sébastopol. Au coin de ma rue, il y avait un bistrot puis le restaurant PHARAMOND, mon magasin, un hôtel de passe, un marchand de papier pour emballer les fleurs, puis deux marchands de fruits. Nous étions tous mélangés. Nous étions donc plusieurs sur le trottoir à faire le même métier… sans compter les bistrots.

Nous ne servions pas les particuliers, mais les détaillants, les épiciers, les cours des halles, les marchés, les marchands de quatre saisons. Les détaillants venaient tôt, de Paris, de province jusqu’à Fontainebleau et Versailles, chercher la marchandise pour la vendre dans la matinée.

Il y avait chez les détaillants une bataille des étiquettes. Le voisin vendait 100 francs, et on vendait alors 95 francs. Tous les magasins étaient les uns sur les autres. On parlait en argot "des tunes", marchandises à la valeur de 100 francs, "tu me fais une tune…" Pour la vente, nous étions tributaires du temps et de la demande. Le cour se faisait sur place. On nous laissait "des drapeaux", des crédits. On nous disait "j’ai pas le temps de payer, je paierai demain " et un beau jour on ne voyait plus le bonhomme.

Généralement le client commandait "je veux 100 colis de ceci, de cela". Il passait deux heures après pour payer, il n’aurait jamais contesté le prix qu’on lui vendait. Les gens avaient une parole. Certaines fois nous pouvions vendre 10 tonnes d’épinards dans la matinée. Avant la guerre, on recevait beaucoup sur Paris, les gens organisaient énormément de dîners de familles, et ça faisait marcher le commerce.

Après guerre, il s’est créé beaucoup de petits commerçants généralistes qui vendaient de tout. Avant le boucher faisait de la boucherie, le tripier des tripes. L’Oiseau Rousseau, vers les années 30, faisait ce que l’on appelle de la cavalerie. Ils ont commencé à baisser "les affiches", les prix et Potin a commencé à faire le premier pas vers la grande distribution.

Les produits venaient par chemin de fer. Avant-guerre beaucoup de chevaux étaient utilisés pour le transport. La marchandise venait par les gares PO. Les camionneurs chargeaient à la gare et nous livraient aux halles.

Les mandataires occupaient les pavillons Baltard, la viande, le poisson, la triperie, la boucherie, les fruits et légumes, beurre, œufs, fromages. Tout le monde était groupé. Les commerçants sous les halles Baltard étaient bien plus contrôlés que ceux qui tenaient un magasin. Ils étaient uniquement mandataires et travaillaient à la commission. Comme ils dépendaient de la préfecture de la seine, ils devaient donner chaque jour les duplicatas de toutes leurs opérations de la journée, au centre de contrôle de la comptabilité. Il existait ainsi un commissariat spécial pour les commerçants et grossistes sous tutelle de la ville.

Beaucoup de marchandises étaient exposées sur "le carreau", par terre sur le trottoir, rue des bergers, rue rambuteau. Les paysans qui nous amenaient les marchandises faisaient de merveilleux tas. Mais nous avions nos spécialistes, " les tasseurs " de poireaux,, de navets, de carottes. Ils étaient très haut. Vous pensez qu’on ne pouvait pas mettre ça dans le magasin. Toutes les rues du quartier avaient leur tas de légumes. La mécanisation a enlevé beaucoup de main d’œuvre, notamment les diables à moteur apparus après guerre

Je travaillais donc plus sur la chaussée que dans mon magasin, car on recevait facilement 10 tonnes de cerises, de fraises l’été, ou de pommes-poires et agrumes l’hiver. Les halles, c’était un village où l’on était totalement tributaire du temps. L’hiver j’utilisais un brasero. J’attrapais des contraventions car il faisait fondre le bitume. J’en ai pris des angelures… C’était un métier dur quand on était sur le trottoir alors qu’il gelait à moins 15 °... J’avais une grosse gabardine fourrée de mouton. Je portais des sabots. On m’enveloppait les pieds dans des journaux. C’était du piétinement… Depuis le début du siècle jusqu’aux années 60 on a vendu sur le trottoir.

Les frigos sont arrivés bien avant la guerre 40. On stockait alors les marchandises dans les sous-sols de la gare Paris Orléans, notamment les gros arrivages de wagons de pommes. Les frigos étaient immenses comme ceux qui permettaient à l’armée de garder de la viande pliée dans des toiles en coton. Nous avions également des frigos dans les sous-sols des pavillons Baltard, surtout pour la marchandise en resserre.

Avant 40 on allait voir les expéditeurs une fois par an. Ils nous expédiaient la marchandise et on leur envoyait un télégramme avec vendu tel ou tel prix. On devait rendre compte aux expéditeurs car on était payés à la commission.

Après la guerre, avec le téléphone, on a pu discuter de vive voix avec les expéditeurs. Quand les coopératives agricoles se sont montées, on leur a acheté directement les marchandises

L’année où je me suis mariée, en 1932, a été dure avec beaucoup de chômage. Mais si nous ne réussissions pas à vendre 100 francs nous arrivions quand même à vendre nos produits moins chers pour les écouler. Nous avions des soldeurs qui venaient dans la dernière heure pour écouler les produits. Il fallait écouler tout ce qui ne se conserve pas. Le dimanche, les mères de famille nombreuses venaient aux halles pour trouver dans les dernières heures des produits à solder.

À certains moments de mauvais temps, ou quand on avait mal vendu, surtout si nous avions à vendre des cerises ou des fraises, il fallait tout liquider à n’importe quel prix, notamment aux marchands de 4 saisons, aux chineurs. Il y avait alors beaucoup de boutiquier et de marchés volants. Les personnes achetaient un seul article mais en quantité, 1000 oranges, et s’en allaient les vendre de par les rues. Dans les années 20, les voitures de 4 saisons ont été données à des veuves de guerre ou des femmes qui avaient perdu leurs enfants. Cela ne leur coûtait rien. Elles payaient simplement un droit de stationnement. Avec le développement de la circulation automobile elles ont disparu.

Dans les petits métiers des halles, il y avait également les rouleurs, ils achetaient en gros et garnissaient, chargeaient 25 à 30 petites voitures. Les carapatins, montaient les voitures à l’endroit ou les marchands voulaient vendre, à "la station".

On savait tout sur certains clients qui venaient chez nous… C’était aussi un métier ou il ne fallait pas être jalouse. Alors que je m’occupais surtout des fruits mon mari s’occupait des légumes avec les vendeurs. On ne pouvait pas être deux dans le même rayon et je ne disais à personne que c’était mon mari.

J’avais une cliente qui s’appelait mimi, à cette époque-là on ne demandait pas de cartes professionnelles. Nos clients, c’étaient Henri, Louis… Après la guerre, il a fallu se faire au nom des clients. Mimi avait son nom gravé sur une broche en ivoire. Elle marchandait des tomates pour les revendre à la voiture de 4 saisons. Mon mari la regarde et lui dit "Bonjour mimi", elle lui répond "tu me connais ?" car on se tutoyait aux halles "comment tu ne te rappelles pas de moi ? et il lui a fait croire longtemps qu’ils s’étaient connus, "je ne veux pas te rappeler dans quelles circonstances on s’est connu, mais on s’est connu", on avait des moments de rigolades. On avait toutes sortes de clients, un descendait tout le temps en habit en queue de pie.

À côté de notre magasin, l’hôtel de passe disposait d’un petit passage pour monter dans les étages. On y voyait les filles monter et quelques mètres derrière le client monter aussi discrètement qu’il pouvait. Je voyais les clients monter, notamment un petit épicier que nous connaissions bien. Il regardait autour de lui si personne ne l’avait vu. Je criais alors à mon mari "Ira…", Mon mari répondait "Ira pas…" Et ainsi de suite. Certaines fois le bonhomme avait tellement peur que je dise quelque chose qu’il s’en allait.

De hautes personnalités venaient aux halles, Mistinguett, Maurice Chevalier venaient nous piquer quelques cerises quand ils sortaient des restaurants, de Pharamond. On leur disait rien, parce que c’était eux… Il y avait énormément de boîtes de nuit dans le quartier quand les personnalités arrivaient... ils étaient déjà à moitié ronds.. Les bistros ne fermaient pas car ils accueillaient les parisiens et ceux qui travaillaient aux halles.

En 1936, on n’a pas eu de grèves dans les halles, ça n’existait pas dans les fruits et légumes. Il y avait une autre mentalité. J’habitais rue Turbigot à côté de la rue Saint Denis. Lors d’occupations d’entreprises, j’ai vu des hommes descendre des seaux par la fenêtre pour avoir à manger et à boire.

Il n’y a jamais eu de grèves dans le ravitaillement, même chez les camionneurs. Certaines fois on leur donnait des pourboires pour bénéficier d’une priorité de livraison, quand c’était nécessaire. Les employés les mieux payés étaient ceux qui déchargeaient la nuit à 10 heures du soir jusqu’à 8 heures du matin. A cette époque-là, on travaillait 48 heures par semaine et plus .

Avec leur grande blouse bleue, les forts de halles commençaient aux petits colis, poissons et œufs, puis arrivait la viande, des carcasses de 100 kilos sur le dos. Ils étaient employés par la préfecture de la Seine et étaient payés par la ville de paris. Au début du siècle, beaucoup d’homme portaient des crochets sur leurs épaules, des hottes remplies de marchandises. C’était très dur pour eux.

Le poisson était réceptionné dans des caisses avec de la glace, la viande était moins bien traitée. La glace était fabriquée par des usines dans la région parisienne puis prise en charge par des glaciers qui livraient leur pain de glace dans les bistrots, les boucheries et tous les magasins qui en avaient besoin. Ils passaient même chez les particuliers avec leurs voitures traînées par des chevaux. Ils vendaient alors au pain de glace.

On trouvait beaucoup d’étudiants qui pour gagner un peu d’argent venaient décharger les camions. Les lois sociales n’empêchaient pas encore les embauches à la journée. Quant aux employés, on n’avait pas que des bacheliers, c’était n’importe qui. Les lois sociales ont causé beaucoup de problèmes à nos métiers. Après 36, ils ont commencé à faire les semaines de 48 heures, mais quand un train arrivait en retard de trois ou quatre heures, il fallait alors échelonner la vente. Le client, lui, nous attendait…

Les halles ouvraient à 10 heures du soir pour réceptionner les marchandises. Je commençais à 1 heure du matin après que les hommes de nuit aient récupéré la marchandise. Les dernières années j’habitais le parc de sceaux, je prenais le dernier bus, la voiture balais et je rentrais chez moi à 12 heures 30 pour retrouver mes enfants. Je faisais les comptes l’après midi chez moi. On avait que le dimanche après midi et le lundi comme repos, et encore il fallait faire les papiers administratifs. Mes enfants, je ne les voyais que le midi quand je rentrais manger avec eux. J’avais une institutrice qui leur donnait des cours à la maison et jusqu’en 41 j’ai eu ma mère avec moi pour s’occuper d’eux.
Famille

Ma grand mère a débuté dans les chaussures rue de Courcelles. Elle venait de l’Aveyron. Elle était venue comme bonne puis comme elle était débrouillarde, elle est descendue dans le magasin. Par la suite elle avait acheté une ferme rue de Courcelles, mon grand père y élevait 100 vaches. Suite à la maladie de la cocotte, elles sont toutes mortes. La brucellose s’est soudainement déclarée et il a été ruiné en une nuit. Ils ont ensuite monté un hôtel restaurant rue de Courcelles là ou je suis née. Ma grand mère a vendu son affaire en 1914. Elle avait une sœur qui tenait un commerce aux halles, commerce que nous avons par la suite repris, car le mari est mort en 1913, ma tante en 1914 et le fils parti au service militaire, fut tué le 1er juin 1918 pendant la grande guerre. Ma mère a repris la succession aux halles.

J’ai commencé à travailler aux halles à 17 ans. Après mon brevet, je suis allée chez Pigier, 2 ans, au coin de la rue de Rivoli pour apprendre la sténo, la dactylo, et la comptabilité, la correspondance commerciale.

J’ai connu mon mari comme client, et j’ai marié ma fille avec un client. Mon beau-père était grossiste en fruits et légumes à Lens dans le Pas-de-Calais. Deux fois par semaines, il descendait avec un camion pour acheter des marchandises. Il m’a présenté un beau jour mon mari qui était alors militaire à Mourmelon. Il ne m’avait pas intéressé. Suite à un problème aux genoux, mon beau-père ne pouvait plus descendre aux halles, et son fils a repris la suite. C’est comme ça que j’ai fait connaissance. Quand je me suis mariée en 1932, mon mari a annoncé a ses amis qu’il se mariait avec une jeune fille des halles. "Qu’est-ce que c’est, que cette fille-là". Les halles avaient mauvaise réputation. Jusqu’à la guerre de 40 nous étions mal vus. À mon mariage, j’habitais rue Turbigo. J’ai épousé un provincial et il a voulu habiter en dehors de Paris alors en 1938 on a fait construire un pavillon sur la route d’Orléans dans le parc de sceaux

Ma fille a connu son mari aux halles. Elle était à la caisse alors que le fils d’un de mes clients venait payer ses marchandises. Le père de mon gendre habitait Romainville et descendait régulièrement avec un cheval et une voiture. Ils ont ensuite acheté des petits camions et des diables motorisés. On se mariait beaucoup entre commerçants. Ma sœur s’est mariée avec un marchand de fruits et légumes de Reims. On restait dans son milieu.


Voir en ligne : La Bande Dessinée : Les Migrants

Messages

  • Superbe votre évocation des Halles et merci pour cette tranche de vie qui fut la votre et que vous nous offrez.

    • Bonjour,
      Trés émouvant, ces halles qui ont vécus plus de 8 siècles
      J’y ai travaillé de 1962 jusqu’à la fin c’est à dire jusqu’en 1969 dans le secteur des Fruits et légumes - je faisais partie du monde de la nuit
      J’ai presque terminé mon manuscrit sur les Halles de Paris.
      Si nous pouvions nous comuniquer des anecdotes !!!
      Merci d’avance et bonne journée
      André

    • Merci monsieur pour cette évocation des Halles de mon enfance. Mes grands-parents qui étaient mandataires en fruits et légumes rue Turbigo m’auraient sans doute raconté la même chose que vous s’ils avaient vécu. C’est donc avec émotion que je vous lis. Bravo et bien cordialement Patricia Delahaie petite-fille de Robert et Mathilde Delahaie.

  • Merci beaucoup pour ce témoignage. Le petit monde des halles de Paris n’a pas complètement disparu. Un sculpteur du nom de Gaston Schweitzer (1879-1962) a réalisé entre 1912 et 1962 de très nombreuses figurines de plâtre représentant les personnages présents dans le quartier : marchands et passants, acheteurs et petits métiers... Peut-être l’avez-vous croisé ou même connu. Actuellement je fais un travail de recherche sur toute son oeuvre. A partir du 4 avril prochain, la ville de Pontivy (56)qui a hérité de son atelier, exposera jusqu’en décembre ce thème des Halles à travers ces statuettes. Je vous invite à venir y faire un tour. Vous pouvez me contacter sur mon mail pour toute information à ce sujet. Votre témoignage se calque parfaitement sur ces figurines de plâtre.
    A bientôt je l’espère.

    • Bonjour,
      j’ai pris connaissance que vous effectuez un travail de recherche sur le sculpteur Gaston Schweitzer. Ayant fait l’acquisition d’un certain nombre d’oeuvres de cet artiste, je suis disposé de vous faire parvenir des clichés de ces oeuvres.

      Cordialement

    • Monsieur,
      je ne prends connaissance de votre mail qu’aujourd’hui ! Il n’a apparemment pas été redirigé sur mon mail :noyale983@orange.fr .
      Je suis bien entendu toujours intéressée par tous documents ou oeuvres de G. Schweitzer. Si vous acceptez de reprendre contact avec moi, utilisez directement le mail joint.
      en espérant de vos nouvelles,
      cordialement,
      Gaêtane GUIGUEN

  • Passionnant récit vécu de l’intérieur qui décrit merveilleusement plusieurs générations ayant évolué dans le monde des halles. Je suis amateur d’automates bon marché de la fin du 19e siècle/ début du 20e qui se vendaient par des camelots dans la rue... L’un de ces automates représente un petit noir assis sur une petite carriole d’oranges qu’il fait avancer en poussant sur ses jambes contre le sol, d’où son nom l’autopatte. Comme ces automates illustraient des petits métiers de l’époque, je suis à la recherche d’un témoignage si possible imagé de ce métier. Encore une fois, merci de ces descriptions détaillées, je ne suis pas sûr d’y avoir trouvé mon bonhomme, dont je ne sais le nom du métier...

  • Avez vous le souvenir d’un jeune photographe italien qui prenait des clichés un peu partout aux halles vers 1960 - 64 ? J’aimerais tant savoir son nom et voir si parmi ses photos je ne retrouve pas mon père, qui travaillat surtout au pavillon aux fleurs.

  • Bravo Madame , je viens de revivre une partie de ma vie dans votre témoignage. jeune, je suis monté a Paris de mon ANJOU natal où j’ai connu l’embauche des renforts pour décharger les choux fleurs sur le carreaux devant le chien qui fume etc.En 1963 je suis embauché au pavillon de la Marée < maison Gerbier> mon vestiaire se trouvais à la médaille< café restos> face au pavillon nous prenions dans temps en temps un petit parfumé au PÈRE TRANQUILLE chez MALCUIT.j’ai fermé les halles de paris en 1969 pour me rendre à RUNGIS où j’ai fais ma carrière de poissonnier sur les Marchés. j’ai encore parmi mes relations un ancien Fort des Halles qui dés qu’il me rencontre me branche sur les halles et les anciens mandataires < SA VIE > je possède toujours une véritable voiture de quatre saisons Dans un super état JE pense la vendre .Merci encore pour se bon moment

  • Bonjour,

    Connaissiez un homme du nom de Mr Audiau(x) qui devait avoir un poste d’importance concernant les halles, peut-être quelqu’un qui donnait au commerçant le droit de faire ceci ou cela, ou pour les emplacements, je ne sais pas ?
    Cet homme était mon arrière grand- père et je suis à la recherche d’élément sur sa vie...

    François Guignard

  • Bonjour,
    Peut être pouvez vous m’aider, avec des amis nous cherchons le nom commun désignant la voiture des
    marchands(des) des 4 saisons. J’ai déjà cherché
    mais ne trouve rien de bien sûr.
    Merci et salutations.
    J. CARRE

  • JE VIENS AVEC NOSTALGIE DE REGARDER VOTRE TEXTE ET PHOTOS DES HALLES AU CENTRE DE PARIS DANS LES ANNEES 1960. MON PERE EXPEDIAIT DU NORD DES MARCHANDISES : CHOUX FLEURS ET DIVERS LEGUMES IL VENDAIT EN PARTIE SUR LE CARREAU DEVANT LE CHIEN QUI FUME ET LE NOM DU MANDATAIRE ETAIT MR CHARTRIN RENE ET SA FEMME YVONNE DES GENS CHARMANTS UN DE VOS MESSAGES CONCERNAIT QQ UN QUI AVAIT TRAVAILLE SUR LE DIT CARREAU POUVEZ VOUS LUI TRANSMETTRE ; MERCI ET FELICITATIONS POUR VOS TEMOIGNAGES. C ETAIT LE BON TEMPS.......

  • Bravo Madame pour ce reportage, une vraie tranche de vie, ma grand mère maternelle seule avec 7 enfants a eu, comment ? C’est ma recherche, une médaille de la ville de Paris pour être marchande de 4 saisons et vendait dans le faubourg Saint ANTOINE, près de la Place d’ALLIGRE
    Savez-vous comment était attribué les médailles ?
    Merci d’avance
    Daniel RAMBEAU

    • bonjour ma mère avait cette médaille délivrée par la Préfecture de Paris pour vendre des fleurs aux portes de Paris exclusivement , indigente et seule avec deux enfants , elle lui fut attribuée pour la ¨Porte Dorée dans le 12 aux alentours des années 50

    • Bonjour, j ai lu avec inte9reat votre article A l hf4pital de Chartes, des bipioarhges the9rapeutiques pour retisser la vie . Il se trouve que j ai publie9 en 2012 un roman traitant de ce sujet, dans lequel j ai mis en sce8ne une jeune femme, biographe, qui propose e0 un vieil homme mourant de lui e9crire le livre de sa vie. C est une histoire de transmission qui interroge sur le sens que l on peut encore donner e0 sa vie lorsque l on sait qu elle va se terminer dans quelques jours. Si vous eates inte9resse9, je peux vous envoyer ce roman (Les Mots de nos reaves Editions Le Riffle 2012).Cordialement,Bruno DESCAMPS, auteur

  • Bonjour,
    Merci et bravo pour ces tranches de vie si bien racontées. Je cherche à contacter des mandataires aux anciennes halles de Paris en beurres, oeufs et fromages (BOF). Sur mon site
    http://camembert-museum.com je tente de reconstituer l’histoire des fabricants mais je m’intéresse beaucoup aux mandataires. Tout celà a commencé à cause d’une petite collection d’étiquettes de fromages.

  • J’ai habité dans le quartier des halls de Paris( après avoir quitté ma Normandie à 17 ans "CAEN") dans les années 58 à 65 rue de la Ferronnerie au N° 7/9 au 6ème étage Paris1er où a été tué "Henri lV" je travaillais rue des Lavandières Ste Opportune derrière le "Théâtre du Châtelet" comme technicien dans les balances après avoir eu mon CAP d’ajusteur balancier à CAEN en effet, mon ambition était de travailler dans la plus grande maison de France la Sté TESTUT qui m’a offerte dans le temps un plan de carrière, bonne pioche à l’époque…
    J’ai un souvenir des Halls de Paris car je faisais mes interventions techniques sur les 3 arrondissements 1er 2ème et 3ème et mes déplacements je les faisais avec un triporteur dans lequel je transportais mes bascules et mes masses d’étalonnages, je livrais mes instruments sur le carreau des halls, la clientèle était fantastique. J’avais parfois des bascules à cadran tellement hautes que celles-ci me donnaient aucune visibilité si bien que je pédalais décalé de droite où de gauche pour me diriger, ça valait son pesant d’or et je pense que des gens de l’époque ont eu le plaisir de me photographier pour le cliché original que cela représentait, je serais heureux d’en découvrir un flash.

  • J’ai habité dans le quartier des halls de Paris( après avoir quitté ma Normandie à 17 ans "CAEN") dans les années 58 à 65 rue de la Ferronnerie au N° 7/9 au 6ème étage Paris1er où a été tué "Henri lV" je travaillais rue des Lavandières Ste Opportune derrière le "Théâtre du Châtelet" comme technicien dans les balances après avoir eu mon CAP d’ajusteur balancier à CAEN en effet, mon ambition était de travailler dans la plus grande maison de France la Sté TESTUT qui m’a offerte dans le temps un plan de carrière, bonne pioche à l’époque…
    J’ai un souvenir des Halls de Paris car je faisais mes interventions techniques sur les 3 arrondissements 1er 2ème et 3ème et mes déplacements je les faisais avec un triporteur dans lequel je transportais mes bascules et mes masses d’étalonnages, je livrais mes instruments sur le carreau des halls, la clientèle était fantastique. J’avais parfois des bascules à cadran tellement hautes que celles-ci me donnaient aucune visibilité si bien que je pédalais décalé de droite où de gauche pour me diriger, ça valait son pesant d’or et je pense que des gens de l’époque ont eu le plaisir de me photographier pour le cliché original que cela représentait, je serais heureux d’en découvrir un flash.

  • J’ai habité dans le quartier des halles de Paris (après avoir quitté ma Normandie à 17 ans "CAEN") dans les années 58 à 65 rue de la Ferronnerie au N° 7/9 au 6ème étage à Paris 1er où a été tué "Henri lV" je travaillais rue des Lavandières-Ste-Opportune derrière le "Théâtre du Châtelet" comme technicien dans les balances après avoir eu mon CAP d’ajusteur balancier à CAEN en effet ; mon ambition était de travailler dans la plus grande maison de France la Sté TESTUT qui m’a offert dans le temps un plan de carrière. Bonne pioche à l’époque…
    J’ai un souvenir chaleureux des Halles de Paris car je faisais mes interventions techniques sur les 3 arrondissements 1er 2ème et 3ème, mes déplacements je les pratiquais avec un triporteur dans lequel je transportais mes bascules et mes masses d’étalonnages, je livrais mes instruments sur le carreau des halles, pour une clientèle diverses en fruits et légumes, viandes, poissonneries ces grossistes étaient fantastiques et conviviaux je repartais très souvent avec un cabas plein de bonnes nourritures en guise de pourboire, faut dire que j’y mettais du mien et surtout de l’entrain par mon comportement. J’avais parfois des bascules à cadran tellement hautes que celles-ci ne me donnaient aucune visibilité si bien que je pédalais décalé de droite où de gauche pour me diriger, ça valait son pesant d’or et, je pense que les gens de l’époque en ont été amusés et ont eu le plaisir de me photographier en cachette pour un cliché original que cela représentait, je serais heureux d’en découvrir un flash si toutefois si celui-ci existait.
    je me suis marié à 18 ans à la mairie de Paris 1er avec une autorisation parentale pour l’époque... la majorité de mes proches et amis ne me donnaient pas cher de cette union et, cependant à ce jour je vais fêter notre 55ème anniversaire de mariage "là aussi la pioche était bonne" Nous vivions dans une ex-pièce d’archives 11M2 appartenant à la Sté TESTUT que le directeur du personnel m’avait allouée me sachant à l’Hôtel, il avait voulu m’alléger mes frais et aussi inspiré probablement par l’histoire de Fernand RAYNAUD " l’Hôtel moins cher" la solution m’a été profitable car j’avais aménagé cette petite pièce en nid d’Amour " je disais pour me moquer de la petitesse de ce logement que le gaz, l’eau et, l’électricité arrivaient dans le même tuyau ! confort moderne !" et, nous y avons connu le bonheur la joie de vivre dans ce cœur de Paris pendant 7 ans où il y faisais bon y vivre et s’y prélasser en terrasse de brasseries, les cinés, les promenades sur les grands boulevards sans risque de se faire braquer. Nos deux salaires après mon service AFN nous ont permis d’acheter notre première voiture R8 Renault équipées de ses 4 roues indépendantes "CASH" pour la première voiture c’était magnifique qui, cependant n’a pas été suivi des faits pour mes autres véhicules à venir, à méditer...
    Vivant à Lorient, quand je me retrouve à Paris avec Vonette mon épouse, les clichés ne sont plus les mêmes du tout, on arrive à plaindre les gens qui y vivent maintenant même quand nous voulons nous remémorer les repas rapide du midi que nous affections particulièrement à l’époque pour nous retrouver à mi-journée le sandwich baguette fraîche croustillante au beurre et son jambon de Paris avec les œufs durs et sa bière pression c’était du bonheur à peu de frais et bien, maintenant il est impossible de revivre ces instants de bonheur gustatif le jambon faussement nommé « limite de la fraude » car c’est du jambon "épaule" et les œufs durs ne sont plus en apparence sur les comptoirs des brasseries c’est interdit par la loi, les politiques préservent la santé de ses concitoyens (Rigolade)
    Je vais vous relater une anecdote savoureuse en effet : il y à de cela une petite dizaine d’année ; nous voulions faire connaître à nos deux fils l’endroit où nous avons vécu à Paris pendant 7 ans et avons grimpé les six étages de la rue de la Ferronnerie, (rien de changer du moins dans les étages car la rue de la Ferronnerie n’en parlons pas !) avec stupéfaction sur la porte de notre ex-petit logement y était resté mon nom en lettre stylées et gravées « Gérard Frémont » sur une plaque de cuivre rouge réalisées par moi-même en son temps et, juste au dessus le nom de la personne occupante du moment nos enfants sont restés scotchés d’émerveillement souvenirs souvenirs, nostalgie nostalgie quand tu nous tiens !

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