IRAN :
Mon fils
Le régime islamique d’Iran organise des procès, avec des châtiments sévères et exemplaires pour ceux qui ont participé aux manifestations contre lui.
Mon fils
Lors d’une terrible nuit, la Perse a vu naître un monstre sur sa terre.
Avant le lever du jour, le monstre a mis un costume d’homme pour
cacher son horrible visage.
Assoiffé de sang, il se mit à dévorer des innocents,
Pendant que ses vermines de soldats, collées à son corps, en
abattaient d’autres.
***
Un soir, un petit garçon demande à son père :
– Père, pourquoi les jours sont sans vie et les nuits emplies de peur ?
Père, j’ai peur ! Père, parle-moi, s’il te plaît !
– Chut ! mon fils, il est l’heure de se coucher.
Ce soir, avant mon départ, tu dormiras bien tranquillement dans mes
bras.
Je serai une forteresse qui protégera un héros : toi.
Maintenant, ferme bien tes yeux, le héros a besoin de repos.
Demain, il affrontera le monstre, celui qui se cache sous un visage
d’homme,
Celui-là même qui ne cessera de crier que le héros n’est qu’un menteur.
Mais nous le savons tous les deux : ce n’est pas vrai.
Le monstre peut anéantir, tuer des innocents, détruire la forteresse,
Mais il ne pourra jamais toucher le cœur du héros.
***
Et le matin, quand le héros sera grand, devenu fort et beau, il
continuera...
Tu continueras le chant de notre peuple,
Tu crieras, mon fils, que l’homme cachant le monstre est mort depuis
longtemps.
Nos pères l’ont fait trembler de peur et l’ont mis à terre.
De lui, il ne restera plus rien :
Son corps gigantesque n’est déjà plus qu’une image de papier.
Il n’est plus de chair, mais de paille.
De son ivresse de pouvoir, il ne reste que l’ironie,
Et là, honneur à toi, mon fils, notre héros,
Toi, tu seras celui qui donnera le coup de grâce,
Tu mettras ton armure faite d’amour, tissée par tous les humains, ceux
d’Iran et de ses enfants,
Et tu clôtureras une page de l’Histoire, une fois de plus tachée de sang.