suite aux événement du 28/09/09 de konakry
Réunion des Doyens des Guinéens de France
compte rendu de la réunion des Doyens des Guinéens de France et des responsables des associations guinéennes de France favorables à un dialogue de Réconciliation à convoquer en Guinée pour réconquérir notre souverainté nationale. Les événements tragiques du 28/09/09 ont mis notre pays sous tutelle internationale.
Comité des Doyens des Guinéens de France. Paris le 20/11/09.
s/c Docteur Thierno Bah.
Procès verbal de la réunion du 11/11/09.
A l’invitation des Doyens des Guinéens de France, les responsables des associations guinéennes et personnalités ressources isolées se sont réunis le 11/11/09 au 64, rue des Amandiers, 75020 Paris, autour du thème : « Parlons enfin de la Guinée pour changer le cours de son histoire.
Le message d’ouverture, délivré par le professeur Doré Ansoumane, a précisé le but de cette rencontre en la replaçant dans le contexte des massacres ordonnés par la junte le 28/09/09 au stade du 28/09/1958 qui ont tué 150 manifestants et blessé 300 personnes invitées par les partis politiques venus exprimer pacifiquement leurs doléances. Il indique que les Doyens ont décidé de convoquer les responsables des associations et des personnes ressources pour discuter de la table pour trouver les voies et moyens de remédier au climat de vives tensions qui secouent le pays au lendemain des massacres. Dans son exposé, il évoque son parcours scolaire, universitaire, professionnel et social. Il explique la notion, le rôle et la place des Doyens dans la société africaine et guinéenne en particulier. Ils doivent transmettre nos valeurs, accompagner, encadrer, épauler les jeunes pour leur communiquer notre histoire contemporaine que beaucoup d’entre eux ne connaissent pas. Ils feront des propositions, sans se substituer ni aux partis politiques, ni aux associations, ni aux jeunes, mais leur faire confiance, tels furent les maîtres mots de son introduction. Il conclue en déclarant que nous serons toujours à leurs côtés.
1-. Désignation du bureau de séance.
Un bureau de séance, composé de Robert Fopa et Madame Christine, secrétaire et Georges Serra, journaliste, Animateurs de l’Association Internationale Culture sans Frontière est désigné.
Ensuite l’ordre du jour suivant est adopté.
Paris le 11/11/09.
Rencontre des Doyens des Guinéens de France avec les leaders des Associations.
Ordre du Jour.
1-. Message d’ouverture : Doré Ansoumane.
2-. Tour de table de présentation : 10 minutes chacun.
3-. Exposé du projet :
A*-. Comment entrer dans la transition ? par Lao Jean-Jacques
B*-. Quel organigramme ? Docteur Thierno Bah.
Recommandations : Innover des nouvelles méthodes de travail. Pour cela :
*-. Rédiger un nouveau message d’orientation centré sur les valeurs culturelles qui unissaient les Guinéens avant les méfaits des présidences à vie.
*-. Se positionner sans équivoque sur le projet de Réconciliation pour le Changement en indiquant les gardes–fous à mettre en place pour assurer notre fidélité à notre démarche et au bon fonctionnement du comité de pilotage.
2-. Tour de table.
Le tour de table permet à chaque intervenant d’indiquer la raison de sa participation à cette réunion et son espoir. En général, tous les intervenants parlent des émeutes qui ont conduit à toutes les exactions possibles : vols, viols allant jusqu’à des tueries. Ils ont tous fustigé le président de la junte militaire qui aurait mis le feu aux poudres plus vite que ses prédécesseurs. Le saccage de l’Ambassade de Guinée à Paris par des jeunes révoltés par les massacres des manifestants au stade de Conakry le 28/09/09 a été désavoué par les responsables présents. Ils ont indiqué que ces comportements ont détruit les outils de travail des fonctionnaires qui ne peuvent pas délivrer les documents administratifs aux usagers. Ils ont condamné les dégâts matériels provoqués par ces jeunes et précisé que les manifestations devant notre Ambassade doivent se limiter à l’expression pacifique de nos doléances que nous présentons à l’Ambassade pour transmission au gouvernement.
Certains intervenants ont émis le vœu de cotiser afin de tout remettre en place comme avant. D’autres, estimant qu’il revient au gouvernement en place de payer ses fautes, souhaitent plus tôt que des souscriptions soient ouvertes pour participer à la défense des personnes arrêtées par la police ce jour-là pour ces faits-là. Les problèmes ethniques ayant été évoqués par certains intervenants, des propositions de convoquer une conférence nationale souveraine qui réunirait les Guinéens de tous bords, qu’ils viennent du bord de la mer, du nord au sud, de l’est à l’ouest, soit organisée.
Après ce tour de table, le docteur Thierno Bah prend la parole et présente les amis guinéens pour expliquer que leur assiduité à toutes nos activités justifie l’appel à un regard extérieur pour les inviter à diriger la réunion. Puis il expose, en remplacement de Lao Jean-Jacques empêché, le projet des Doyens pour rassembler les Guinéens de France pour soutenir mieux les efforts faits au pays par ceux qui veulent un changement politique profond de la gestion de celui-ci. Il présente les Doyens de la Guinée maritime et de la Guinée forestière, représentées par Camara Abdourahmane et Blaise Chérif et précise que le Fouta et la haute Guinée ont été invités, mais ont indiqué qu’ils n’étaient pas prêts pour le moment. Le président de AUR Guinée et Coordinateur des Forces Vives, section France, a décliné l’invitation des Doyens en invoquant ses charges de travail et de responsabilités.
Il explique ensuite que, face aux difficultés et faux problèmes rencontrés depuis 20 ans pour organiser les Guinéens de France dans le cadre d’une dynamique d’actions régulières, les Doyens proposent de réunir nos compatriotes dans un Comité de Pilotage du dialogue de réconciliation des Guinéens. Cette structure ad hoc comprendra deux volets : Réconciliation pour écrire le Livre noir de la décolonisation de la Guinée, le volet Changement politique pour rédiger les réformes nécessaires pour créer et construire un Etat normal en Guinée. Ces réformes seront consignées dans un livre blanc pour gérer le pays pour les 50 prochaines années au profit de tous ses habitants.
La proposition de Comité de pilotage des Doyens tient compte de toutes les difficultés rencontrées pour rendre nos actions efficaces. Elle propose des réponses aux questions ethniques, aux choix politiques, aux ambitions personnelles surdimensionnées par rapport à l’intérêt général. Elle suggère une approche pour obtenir les moyens financiers nécessaires pour sortir des discours généreux mais ne débouchant sur aucun résultat concret sur le terrain. Il présente et explique le fonctionnement de l’organigramme proposé pour réunir tous les citoyens en dehors de toute considération autre que l’intérêt général. Notre schéma permet à chacun d’apporter ce qu’il peut sans efforts et sans changer quoi que ce soit dans ses choix personnels, son origine ethnique et son pays de résidence.
Il précise avec insistance que cette démarche est déconnectée de toute allégeance ethnique, de tout calendrier politique et de considération géographique. Il s’agit de montrer si nous sommes capables de gérer nos actions avec les moyens d’aujourd’hui ou si nous resterons des commentateurs des actions décidées ailleurs. Elle n’interfère sur aucune activité autre que la rédaction des deux livres annoncés. Elle ne se substitue à aucune autre organisation. Son existence cesse dès l’adoption des actes du dialogue pour réconcilier les Guinéens.
Les actes de ce dialogue, consignés dans les livres noir et blanc, deviendront ipso facto la propriété du Peuple de Guinée. Ils seront remis officiellement à tout pouvoir légitime qui sortira de la transition apaisée que nous voulons tous. Il conclue en précisant que le financement de ce projet sera d’abord assuré par un droit d’adhésion symbolique de 10 € payable une seule fois. Il remet à chaque participant deux exemplaires du bulletin Solidarité qui exposent les difficultés à vaincre et les propositions à mettre en œuvre pour réaliser le projet.
Ce Comité de Pilotage du dialogue pour réconcilier les Guinée est une formule souple, ouverte et à la portée de chaque citoyen. Il devra être un cadre pour casser toutes allégeances, ethniques, politiques, de résidence et d’ambitions personnelles. Après un long débat, cette idée de Comité de Pilotage du dialogue pour réconcilier les Guinéens semble avoir été approuvée à l’unanimité. Cette structure ad hoc pourra jeter les bases d’un nouveau départ en envoyant un signal fort aux Acteurs politiques guinéens : Gouvernants, Forces Vives et Société civile.
Suite à cette décision, les Doyens proposent de constituer sur le champ un groupe de contact qui va gérer la mise en œuvre du projet jusqu’à la désignation des instances de propositions et d’actions.
Les personnalités suivantes ont donné leur accord pour participer à ces tâches : Docteur Baldé Abdoul, Chérif Blaise, Camara Abdouramane, Camara Ousmane Vakaba, Sy Savané Mamadou, Condé Famara, Soumah Flavio, Bah Ismaël, de la FAGAF, adhère à la démarche sous réserve de l’avis favorable de son association. Cette liste n’est pas fermée. Au contraire elle est largement ouverte à tous ceux qui veulent s’embarquer dans la difficile voie du changement pacifique chez nous.
Soumah James donne un chèque de 50 € pour contribuer à la défense des jeunes qui ont cassé les meubles à l’Ambassade. Dernière recommandation : les Guinéens ayant un problème de dialogue, il faut qu’ils se parlent. Liste des participants, disponible auprès de docteur Thierno Bah. La séance est levée à 19 heures.
Le président de séance : Robert Fopa, président de l’Association Internationale Culture Sans Frontière, AICSF.