Historique, Colonisation.
"Cannibale" , scandale de l’exposition coloniale de 1931
Emmanuel Proust éditions.
Cette fiche fait partie du répertoire de la bande dessinée migrante créé par Paroles d’Hommes et de Femmes. Ce répertoire est destiné aux enseignants, éducateurs, associations, collectivités qui souhaitent utiliser la BD ayant pour thèmes la migration, l’altérité, l’intégration, comme une source de lien social et d’action éducative
Cannibale
Auteur : Didier Daeninckx
Illustrateur : Emmanuel Reuzé
Emmanuel Proust éditions.
2009
Thématique : Colonisation, exposition coloniale, droit de l’homme, assimilation.
l’Histoire :
Nouvelle-Calédonie, année 1984. Gocéné rentre chez lui. Il est accompagné de son ami Francis qui conduit. La situation politique instable, la voiture est arrêtée à une vingtaine de kilomètres du village perché de Tendo, près de Poindimié. Deux jeunes Kanaks – armés de fusils dont ils semblent ne pas savoir se servir – enjoignent au métropolitain de s’en retourner. Pour lui, le voyage s’arrête là ; Gocéné devra continuer à pieds. Prenant le temps du dialogue, le vieux Kanak raconte à ses compatriotes son histoire. Le Français qu’ils ont renvoyé n’avait rien à se reprocher. Il n’était pas leur ennemi. De fait, c’est grâce à lui que Gocéné est là aujourd’hui. L’homme a été jusqu’à faire de la prison pour l’aider. Cela remonte déjà à loin. Tout commença début 1931, quand Gocéné et une trentaine d’autres jeunes indigènes du village de Canala où il grandit, hommes et femmes, furent choisis pour se rendre à Nouméa puis gagner Paris. Les autorités leur expliquèrent qu’ils y représenteraient la Nouvelle-Calédonie à l’occasion de l’exposition coloniale devant se tenir à Vincennes. Présenté comme « la chance de leur vie », ce voyage devait leur ouvrir de nouveaux horizons. Arrivés après avoir voyagé durant des jours sur un navire en condition de passagers de troisième classe, ils furent de fait aussitôt parqués derrière des barreaux, au sein d’un village kanak reconstitué, forcés de jouer au primate « anthropophage » devant des visiteurs venus contempler le spectacle de sauvages figurant le plus bas degré d’évolution de l’humanité…
Source : www.planetebd.com
Avis de Lionel
Cannibale est une Bande Dessinée facile et plaisante à lire mais le sujet est peut être traité un peu trop timidement. Cannibale permet néanmoins d’aborder avec clarté le sujet des expositions coloniales et la politique coloniale française.
Adaptation du récit de l’écrivain Didier Daeninckx écrit pour le 150e anniversaire de l’abolition de l’esclavage. Cette sordide affaire montre les dérives d’un système colonial à son apogée et fait aujourd’hui partie de l’Histoire commune entre la France et la Nouvelle-Calédonie.