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Monsieur Le Thierry, né le 4 octobre 1905.

Il faut faire l’Europe

lundi 15 février 2010, par Frederic Praud

Le nom d’Ennequin, c’est une petite noblesse campagnarde. Hennequin c’était une petite campagne à côté de Lille. Quand j’étais jeune, on m’appelait toujours Le Thierry. Personne ne disait le nom d’Ennequin. Il n’y avait rien d’extraordinaire concernant cette bonne bourgeoisie.

J‘ai connu l’occupation allemande en 14/18. J’étais très patriote. On était totalement sous la domination allemande. Nous étions obligés d’héberger des soldats. Ils avaient réquisitionné des chambres. La ville de Lille était occupée par les allemands, les allemands sont partis sans combattre. Il y avait eu des combats en 14 mais pas en 18.

J’ai débuté ma scolarité chez les jésuites. J’ai eu mon bachot en 1922. Je suis par la suite allé à l’école Sainte Geneviève à Versailles où j’ai préparé polytechnique. Je suis rentré à Polytechnique en 1925.

Un cousin de mon père qui était chez Kuhlmann m’a engagé pour continuer mes études après Polytechnique.

J’ai donc fait un doctorat en Allemagne sur la chimie. Je suis entré dans une société des établissements Kuhlmann où j’ai fait de la recherche pendant toute ma carrière.

J’ai été directeur d’un laboratoire et par moments coordinateur. J’ai fait mon doctorat en 1928 sur un dérivé de la porférine. J’ai été envoyé en Suisse d’abord et en Allemagne après pour parfaire son doctorat, son bagage technique. Je suis resté deux ans en Allemagne de 1930 à 1932. J’y ai eu de bons camarades. J’avais de bonnes relations avec les allemands.

J’ai travaillé chez un professeur qui a eu le prix Nobel et quand la guerre a été déclarée et que la France a été envahie par les allemands, il m’a dit que je pourrais toujours prendre contact avec lui si j’avais des difficultés avec l’armée allemande.

En Allemagne à cette époque-là j’étais pour le rapprochement franco-allemand et totalement contre Hitler. Je regrette beaucoup que l’on ne se soit pas entendus. J’avais un très un bon ami qui quand Hitler est arrivé au pouvoir s’est enfui en Autriche. Et quand l’Autriche a été envahie, il s’est enfui en Italie. Le traité de Versailles, c’était la grande horreur en Allemagne, les nazis nous le reprochaient.

Lors de la mobilisation de 1939, j’étais officier de réserve. J’ai été mobilisé comme tout le monde sur la ligne Maginot. Les hommes que j’avais, faisaient leur devoir. Je ne parlais pas beaucoup avec eux, je donnais des ordres.

Par la suite, j’ai fait de la recherche chimique essentiellement dans des laboratoires, en particulier à Saint Denis.

De ce siècle, je retiens, sur le plan technique l’aviation qui reste la plus grande découverte du siècle, et sur le plan humain « IL FAUT FAIRE L’EUROPE ».

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