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Le lycée Joliot-Curie associé à l’Unesco Une dimension symbolique

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LE LYCÉE JOLIOT-CURIE est désormais membre du réseau des écoles associées à l’Unesco. Cet organisme est une branche des Nations-Unies, spécialisé dans l’éducation, la science et la culture. Son siège est à Paris. Dans l’Aisne, il n’y avait que le collège Charles-Brazier de Crécy-sur-Serre à être membre de ce réseau. Toutefois, la candidature du collège César-Savart de Saint-Michel serait en bonne voie. Grâce à une forte participation dans la Somme et dans l’Oise, il faut cependant souligner que la Picardie est la première région de France dans ce réseau des écoles associées.

« Cette reconnaissance revêt une dimension symbolique très forte », déclare Norbert Gosset, proviseur, lors de la cérémonie « d’officialisation », qui a eu lieu ce vendredi dans l’établissement, « mais cela nous donne des devoirs et des obligations ».

Et de rappeler que le lycée d’Hirson n’a pas obtenu ce titre par pure opportunité, mais à la suite d’un long travail tourné vers l’extérieur. On citera le programme commencé il y a 5 ans avec le Maroc, des échanges très anciens avec la Hongrie et la Bulgarie, ainsi que des projets avec la Lituanie, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et l’Italie. Sans oublier la participation de l’établissement au programme européen Commenius. Ont également été mises en avant pour cette reconnaissance les actions du lycée dans le sens du développement durable. C’est l’année dernière, avec le proviseur de l’époque, Yann Bouvart, soutenu par des professeurs, que le lycée Joliot-Curie a « candidaté » pour entrer dans ce réseau.

Pont interculturel

Qu’en sera-t-il désormais ? Le lycée Joliot-Curie devra maintenir cette ouverture internationale. L’un des projets qui participe à celle-ci a d’ailleurs été présenté ce vendredi, il s’agit de « Paroles de migrants ». Afin de mieux connaître le contexte et les conséquences de la colonisation européenne, les élèves ont écouté récemment le témoignage de Koné Gongo, un Africain de l’Ouest. Dans quelques semaines, ce sera au tour de M. Ruf, un Polonais d’origine juive, qui, lui, parlera du traumatisme de l’Holocauste et des juifs d’Europe de l’Est.

Ce vendredi, Koné Gongo s’est d’ailleurs exprimé devant les élèves de trois classes de seconde. Les six professeurs qui participent à cette opération peuvent recourir au concours de Frédéric Praud, de l’association parisienne Paroles d’hommes et de femmes, afin de mieux mettre en scène ces témoignages.

« C’est un projet intergénérationnel, avec l’oralité comme média. On tisse de la sorte un pont interculturel », ajoute de son côté M. Wymmer, professeur d’histoire-géographie et coordonnateur de ce programme.

Michel MAINNEVRET